Dans l’affaire du chemin Niaouli dans les hauts de Saint-François à Saint-Denis et l’enclavement des habitants après son effondrement partiel, la ville a souhaité faire un point de situation et exposer les hypothèses, des possibilités techniques pour rendre ce chemin plus praticable pour les habitants.
A Saint-Denis, dans le quartier de Saint-François, une partie du chemin Niaouli s’est effondrée pendant le passage du cyclone Belal en début d’année. Cela a rendu difficile l’accès aux habitations des familles concernées par l’effondrement en partie de la zone.
Si la ville de Saint-Denis réaffirme qu’ "actuellement le chemin est accessible de façon piétonniaire".
Trois possibilités techniques pour rendre à nouveau ce chemin carrossable, plus sécuritaire ont été exposées par la ville ce mardi 22 octobre lors d’une réunion où la presse était conviée. La première, que la ville a besoin d’affiner est la posture juridique sur la question financière, sur la question de l’état des sols, "c’est le rétablissement du passage initial qui s’est effondré et là nous sommes en train de réfléchir à la possibilité qu’il puisse y avoir d’autres effondrements sur d’autres secteurs. Nous faisons une étude globale de la paroi" explique le Directeur général des services, Albert Marimoutou.
Deuxième solution : celle de passer chez un riverain qui est propriétaire d’un fond important qui pose quelque souci d’accessibilité d’un point de vue topographique.
Et enfin, il y a une solution qui est considérée comme alternative et provisoire "mais le propriétaire ne nous a pas encore donné son accord. Mais cette dernière solution a le mérite d’exister puisque c’est l’équivalent d’un chemin bétoné, ou d’une piste carrossable, 4*4 ou autre qui pourrait être dégagée", souligne Albert Marimoutou. Voilà les hypothèses, les solutions pour le moment exposées.
Un budget élevé à venir
Le budget pour réaliser les travaux s’annonce important. La solution initiale pour 20 mètres (du chemin Niaouli), "on est sur un chiffrage de première instance" de l’ordre de 300 à 350 000 euros environ. Or, les travaux sont à réaliser sur près de 200 mètres sur ce même chemin. Cela pourrait revenir à près de 6 millions de travaux au total.
Un coût conséquent en sachant que le budget voirie de la ville de Saint-Denis s’élève à 7 millions d’euros par an. Les études se poursuivent et ce chiffrage peut encore évoluer.
Par ailleurs, il faut encore compter au minimum 3 - 4 mois d’étude et au moins 1 an de travaux pour rendre à nouveau ce chemin carrossable.
La ville doit rencontrer les familles pour "exposer la situation" et voir comment "travailler ensembles, les experts et les riveraines de la zone qui sont peut-être détenteur d’une partie des solutions", vient conclure le Directeur général des services.
Par ailleurs, "un recours administratif a été fait depuis le mois d’avril, le contact depuis est fait par avocats interposés (ndlr entre l’avocat de la ville et celle des habitants)", a également précisé Nathalie Puvilland, directrice de cabinet de la ville de Saint-Denis.
A noter que lors de cette "réunion technique" conviant la presse en amont d’une rencontre avec les habitants dans l’après-midi, l’un d’eux était notamment présent accompagné d’une juriste. "Informé de la tenue de cette conférence de presse", il a déclaré avant de s’en aller que : "ça fait 10 mois que l’on est dans la m**de", déplorant ne pas avoir été invité .
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