Depuis le mois d’août 2024, le comité sécheresse se réunit sans discontinuer, chaque mois, afin de suivre l’évolution de la situation de l’île dans la mesure où les précipitations sont, depuis juillet 2024, très inférieures aux normales de saison.
Le communiqué de la Préfecture :
A l’occasion de la dernière réunion qui s’est tenu le mercredi 5 février 2025, les participants ont pu constater, en prenant connaissance du bilan pluviométrique et des prévisions météorologiques, comme de l’état de la ressource en eau, que la situation demeure préoccupante sur l’ensemble du département. En 54 ans de mesures, les services de Météo France n’ont jamais enregistré un tel déficit pluviométrique en décembre et en janvier.
En outre, les déficits mesurés sur l’année 2024 atteignent eux aussi des records sur la quasi-totalité de La Réunion. Ces déficits nécessiteront du temps pour être comblés.
Si ces derniers jours ont été plus humides, et les pluies ont permis de suspendre momentanément les coupures sur certains secteurs, les responsables de réseaux indiquent qu’elles ne permettront pas de sécuriser l’approvisionnement en eau au-delà d’une à deux semaines.
Par ailleurs, les prévisions saisonnières ne sont pas favorables et la « saison des pluies » s’annonce plus sèche que la normale, rendant l’île dépendante d’un éventuel événement cyclonique pour espérer une recharge suffisante des nappes et des rivières, afin de garantir l’approvisionnement en eau jusqu’à la prochaine saison sèche.
C’est pourquoi le comité sécheresse a proposé au préfet de La Réunion de prolonger l’arrêté de restriction des usages de l’eau en vigueur pour un mois supplémentaire. L’objectif est que tous les habitants prennent conscience de la précarité de la situation et fasse les efforts nécessaires pour maintenir l’approvisionnement en eau le plus longtemps possible. Le comportement de chaque citoyen se doit être exemplaire en matière d’économie de l’eau et ce, quels que soient les usages.
En cas de précipitations suffisantes, l’arrêté pourra être levé, mais la situation ne le permet pas à l’heure actuelle. En parallèle et afin de veiller au respect des mesures de restriction, les services de l’État poursuivent les contrôles dans les secteurs en crise.
Pour rappel, le fait de contrevenir aux mesures de limitation ou de suspension provisoire des usages de l’eau est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 5e classe (1 500 € d’amende).
Dans les secteurs identifiés en tension, mais aussi plus globalement sur tout le territoire, le préfet de La Réunion, Patrice LATRON, appelle tous les Réunionnais à plus de sobriété, à la vigilance et à la réduction des consommations d’eau non essentielles, afin de préserver la ressource en eau et les milieux aquatiques.