C’est une mesure qui pourrait bien peser très lourd dans l’achat de billets d’avion l’année prochaine. L’État prévoit un effort budgétaire conséquent dans le secteur aérien avec l’augmentation de la taxe dite de "solidarité". Si elle est confirmée, elle passerait de 60 à 200 euros pour la classe affaire. De 7 euros 50-60 euros pour la classe économique. Face à une telle augmentation, s’envoler devrait donc coûter encore plus cher. Certains choisissent déjà de se tourner vers les crédits à la consommation pour voyager.
Emprunter pour voyager : l’idée plaît de plus en plus. C’est la solution qu’a choisi Harry père de famille pour choisir un voyage à l’autre bout du monde
"On est parti à 4, ma femme et mes 2 adolescents." 8 000 euros rien que pour les billets d’avion en juillet dernier. Aujourd’hui, il continue de rembourser le voyage à hauteur de 160 euros par mois. "On a puisé sur une partie de nos fonds propres pour payer ce voyage et une autre partie sur un prêt sur 1 an et demi pour financer le reste du voyage"
Un risque financier hors de question pour d’autres voyageurs. "Avec la situation économique actuelle je ne sais pas si c’est une bonne idée d’emprunter. Le voyage c’est la dernière chose à payer", "les frais de remboursement sont trop élevés et après on continue de subir les coûts du voyage alors que c’est passé".
Les compagnies aériennes proposent aussi de passer par un organisme de crédit. Objectif : payer en plusieurs fois pour un aller-retour Réunion-Paris en octobre, les billets s’élèvent à 1 078 euros c’est 17 euros supplémentaires par rapport au paiement en plusieurs fois. C’est la solution choisie par un autre papa : "On a pu faire un financement sur 10 fois et voyager même en ayant pas terminer le financement" .
Depuis 4 mois, un responsable d’agence voit une hausse du nombre de crédit pour voyager. Les taux d’intérêt peuvent s’élever jusqu’à 22 % . "Plus on emprunte sur longtemps, plus le taux est élevé. Plus on est sur des durées courtes moins le taux est élevé , l’idée ça va être de trouver le plus juste et adapter à la situation ", explique Gildas Lebecq, responsable d’agence finandom.
Le jeu du crédit n’est pas sans conséquence.