Émilie, danseuse professionnelle, est victime de cyberharcèlement, elle s’est confiée sur son métier et sur les commentaires choquants qu’elle reçoit sur les réseaux sociaux pour ce choix de carrière.
Emilie est une jeune guadeloupéenne qui exerce son métier de danseuse professionnelle depuis quelques années dans l’île. Passionnée par son métier, la jeune femme tenait à s’exprimer sur ce sujet, beaucoup trop stigmatisé : "Je suis danseuse professionnelle, non-stripteaseuse, je vis une vie normale ! ", insiste-t-elle.
"Mon rêve a toujours été de devenir danseuse"
Alors qu’aujourd’hui, Émilie a réussi à faire de sa passion son métier, elle fait face à plusieurs commentaires désobligeants concernant son choix de carrière. "Je suis consciente que dans mon métier, il peut y avoir des critiques et même des menaces réelles, mais je suis préparée à faire face à de telles situations et à rester concentrée sur mon travail malgré tout" affirme la danseuse d’origine guadeloupéenne.
Comme elle l’explique, "ce métier me permet non seulement de m’exprimer artistiquement mais aussi de célébrer la beauté et la diversité des corps à travers la danse. Je suis particulièrement fière de voir les filles dans le public danser avec la même énergie et assumer pleinement leur corps. Leur confiance et leur passion sont une source d’inspiration pour moi, et je suis fière d’elles."
"Être danseuse en boîte de nuit est mon choix de carrière, et il ne devrait en aucun cas justifier des attaques personnelles"
Émilie travaille principalement dans une boîte de nuit, mais elle participe aussi à d’autres événements comme des tournages de clips, dans d’autres boîtes. Si elle n’a jamais eu de problèmes sur son lieu de travail, il en est tout autre sur les réseaux sociaux : plusieurs personnes lui ont déjà souhaité "des choses terribles" comme se "faire violer" ou critiquent son corps et les tenues qu’elle porte.
"Certaines d’entre elles sont allées jusqu’à me souhaiter de subir des violences sexuelles. Ces tenues sont uniquement pour le travail et ne justifient en aucun cas de telles menaces. Je voudrais m’adresser directement à toutes celles et ceux qui se permettent de m’insulter et de me harceler en ligne.
"Ces paroles sont non seulement inacceptables, mais elles perpétuent une culture de la violence et du silence. Aucune femme, quelle que soit sa profession, ne devrait être exposée à de telles menaces, chaque femme a le droit de vivre sa vie comme elle l’entend" ajoute la jeune femme.
"Nous devrions nous soutenir les unes les autres, plutôt que de nous déchirer."
Soutenue par ses proches, ses amis et son travail dans son choix de vie, Emilie remercie d’ailleurs ceux qui la soutiennent."Votre soutien me donne la force de continuer à poursuivre mes rêves et à faire face à ces défis. Merci de croire en moi et de défendre le respect et la dignité de chacun."
Pour rappel, le cyberharcèlement est un délit puni par la loi d’une amende ou d’une peine d’emprisonnement.