Des coûts de production qui augmentent, des aides européennes qui s’envolent, les éleveurs laitiers ne tiennent plus. Ils réclament plus de visibilité sur l’attribution des aides Européennes qui arrivent sur notre département.
Les éleveurs laitiers tirent la sonnette d’alarme. Et pour cause les professionnels de leurs secteurs jettent l’éponge, ils déplorent le manque rentabilité de leurs exploitations.
123 éleveurs à la Réunion en 2006, ils n’étaient plus que 80 à pratiquer cette activité en 2013. Les éleveurs pointent du doigt les coûts de production qui ne cessent d’augmenter et réclament davantage de transparence quant à l’attribution des aides européennes. Une manne financière qui transite par SICA lait, la coopérative agricole structurant l’industrie laitière du département.
Excédés, les professionnels du secteur ont donc tapé du poing sur la table en adressant un courrier en Mars dernier à l’ODEADOM
(office de développement de l’économie agricole d’Outremer). Une missive qui réclamait notamment le montant exact de l’enveloppe financière de
l’Europe, leur étant destinée.
Sans réponse de la part de l’instance concernée, les agriculteurs ont mené leur enquête. Ils ont ainsi découvert le montant des aides allouées par Bruxelles et le constat est sans appel explique Jean-Yves Mintagcy, Président du syndicat CGPER, "on a découvert que l’Europe verse 5,2 millions d’euros à la structure SICA Lait" clame le porte-parole de la filière.
En colère, les éleveurs se questionnent donc légitimement sur l’attribution de l’enveloppe. "On ne sait pas où va l’argent ?" s’indigne l’éleveur, avant d’ajouter " c’est sûr et certain qu’il y a une part la dedans qui revient à nos éleveurs laitiers, et nos éleveurs ne vivent que de la production. Mais combien l’Europe verse par vache laitière à la Réunion, c’est la question qu’on se pose encore".
Avant de conclure "on veut la vérité !"
Réunis ce vendredi à la Plaine des Cafres, les éleveurs ont souhaité attirer l’attention de l’opinion publique sur une situation jugée préoccupante.