Ce matin, jeudi 1er septembre, une trentaine d’éleveurs se sont réunis devant les portes de la Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DAAF), empêchant l’accès aux locaux. Ils déplorent la situation de la filière bovine à la Réunion qui fait face à la leucose bovine, une maladie provoquée par un virus.
Ce jeudi matin, une trentaine d’éleveurs se sont réunis devant les portes de la Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DAAF), empêchant l’accès aux locaux. Pour cause, ils réclament l’action de l’État dans le plan d’éradication de la leucose bovine. Un fléau qui, s’il n’est pas traité, entraînera la disparition de la filière des éleveurs indépendants de notre île, selon Jean-Michel Moutama.
"Les élevages se vident, parce que les animaux touchés sont envoyés à l’abattoir, et il n’y a pas d’animaux sains pour les remplacer ici. Le seul moyen, c’est l’importation," explique Jean Michel Moutama, président de la CGPER. Il rapporte aussi que le coût d’une importation d’une bête s’approche de 9000 euros. "Si aucun accompagnement financier n’est mis en place, ça pourrait être la fin pour les éleveurs indépendants de La Réunion", rajoute-t-il.
Pour les éleveurs, il n’est plus "possible de travailler comme ça". L’un d’entre eux, Jacques Alain Fontaine, déplore la situation dans laquelle il se trouve. Dans son élevage, une des bêtes est positive à la leucose bovine. Résultat, l’entièreté de son élevage est bloquée. Il ne peut donc plus travailler. "Il faut trouver une solution sinon, on sera obligé de mettre la clé sous la porte".
Gaëlle LHONNEUR