EDF Réunion publie son bilan pour 2013 et livre ses pistes d’évolution de l’énergie pour les années à venir. L’île tend de plus en plus vers une production raisonnée et équilibrée.
L’année 2013 a été marquée par une faible hausse de la consommation en électricité et un pas de plus vers l’équilibre énergétique. EDF Réunion a fait ce vendredi, le bilan de sa production sur l’an passé et a détaillé ses perspectives d’évolution pour 2014 et les années à venir. EDF parle ainsi d’une augmentation de la consommation "historiquement faible". "Cette baisse de 1,1% de la croissance de la consommation totale d’énergie s’explique par le renforcement, depuis plusieurs années, des actions d’efficacité énergétique", explique le premier producteur et fournisseur d’électricité en France.
Événements marquants de l’an dernier : le black-out généralisé qui avait plongé dans La Réunion dans le noir pendant six heure, le 29 décembre dernier, en début d’après-midi. De violents orages avaient touché simultanément plusieurs lignes haute tension du Sud de l’île. Les épisodes cycloniques Dumile et Bejisa avaient par ailleurs fortement perturbé le réseau et mobiliser les équipes de techniciens pendant plusieurs semaines avant un rétablissement global de la situation.
Une production raisonnée et équilibrée
EDF fait par ailleurs le bilan des énergies mobilisées pour produire de l’électricité. Un bilan qui fait état d’un équilibre production-consommation. Le charbon - qui assure la production de base toute l’année - "est exploité au maximum de sa capacité", indique EDF qui souligne une "production normalement constante d’année en année".
Le fournisseur revient par ailleurs sur la centrale Diesel du Port-Ouest qui a peu à peu cessé son activité, pour s’arrêter définitivement en avril 2013 et laisser place à la nouvelle Centrale Thermique de Port Est, inaugurée le 11 octobre 2013. L’arrivée de cette centrale et l’augmentation de son rendement a d’ailleurs permis une moindre sollicitation des turbines à combustion l’an dernier.
Du côté des énergies renouvelables, le bilan est également plutôt positif. Le parc hydraulique de La Réunion fait partie des plus importants et des plus développés de France avec les ouvrages majeurs de grande hydraulique de la Rivière de l’Est et de Takamaka. La production hydraulique - qui reste la principale énergie renouvelable garantie à La Réunion - s’est élevée à 487 171 MWh l’an dernier, une production nettement supérieur à l’année précédente, malgré des épisodes de sécheresse.
Seconde source d’énergie renouvelable de l’île, la bagasse, produite par les centrales du Gol et de Bois Rouge et dépendante de la campagne sucrière. Avec les difficultés rencontrées lors de cette saison de la coupe des cannes, et le passage des cyclones Dumile et Felleng, début 2013, la production à partir de bagasse a été inférieure aux prévisions.
Le photovoltaïque, qui s’inscrit comme l’une des principales énergies renouvelables à développer a continué de progresser pour atteindre 224 236 MWh, soit une hausse de 18 % par rapport à 2012.
Vers une autonomie électrique de La Réunion en 2030
Si la production thermique reste incontournable dans l’île, EDF ambitionne la diversification du "mix électrique" grâce aux énergies renouvelables. Dans le cadre de la transition énergétique en France, La Réunion se positionne pour devenir "le leader dans la mise en oeuvre d’une politique très vigoureuse de mix énergétique penchant vers les énergies renouvelables", précise le producteur. A travers la production et le stockage de l’énergie notamment, La Réunion veut tendre vers l’autonomie énergétique à l’horizon 2030.
Dans ce contexte, La Réunion a la possibilité de tirer son épingle du jeu grâce à ses ressources naturelles. Le producteur et fournisseur d’électricité envisage par ailleurs une "part de 50% d’énergies renouvelables dans la production électrique de l’île dès 2020" et souhaite réduire la précarité énergétique.
EDF salue les "efforts fournis par l’ensemble des clients Réunionnais" en 2013. La réduction de la consommation a permis de faire une économie de 33 GWh. Un chiffre qui représente la consommation électrique de 8 250 clients. Près de 27 000 tonnes de CO2 n’ont ainsi pas été rejetées dans l’atmosphère.