Éducation nationale : groupes de besoin, une nouveauté de cette rentrée scolaire

Mise en application dans les établissements scolaires de l’île, dont le collège Jean Lafosse à Saint-Louis, où s’est rendu ce matin le recteur de l’académie.

Dans cette classe de 6ème, pas de groupes de niveaux comme l’avait proposé Gabriel Attal, mais des groupes de besoins mis en place par les professeurs. Pour les élèves rien à redire, l’entraide et le partage sont les mots d’ordre. 

"On est en groupe, et si quelqu’un ne comprend pas quelque chose, on pose la question aux camarades."

"D’habitude on doit travailler tout seul, après c’est dur quand on travaille tout seul. C’est mieux de travailler en groupe, parce qu’on peut s’aider à chercher des réponses." 

"On peut communiquer ensemble, on peut trouver des verbes ensemble, on peut travailler ensemble."

Les équipes pédagogiques testent pour la première fois cette nouvelle mesure, et les groupes ne sont pas formés au hasard comme l’explique Raïssa Maillot, professeure de Français. 

"C’est à la suite d’évaluation diagnostic. C’est-à-dire que les besoins sont repérés de manière officielle, ils sont classés donc on sait où on va, avec quelles méthodes et avec quel profil d’élève."

Les élèves peuvent d’ailleurs évoluer entre les groupes. Il en existe deux types : les groupes AB, et les groupes BC. 

Le recteur de l’académie de la Réunion, Pierre-François MOURIER donne quelques précisions : 

"Avec des petits groupes resserrés, avec évidemment des temps regroupés dans une seule classe, et puis avec le pari que les élèves bougeront de groupe en groupe de façon fluide, de façon à apprendre au bout du compte exactement la même chose dans la classe, mais de façon différenciée pour les élèves."

Objectif donc, remettre les élèves au centre du système pédagogique tout en pariant sur l’apprentissage collectif.