Des changements sont à venir sur le calendrier scolaire en 2025. Les vacances du mois de mai pourraient être amputées d’une semaine avec une semaine déplacée vers les grandes vacances de décembre-janvier ou de juillet-août. L’objectif, mieux coller aux examens nationaux des bacs pros, mais tous les élèves, des collèges et lycées seraient concernés. Une première réunion va se tenir au rectorat ce vendredi. Cela fait réagir du côté des syndicats mais également les professionnels du tourisme.
Perdre une semaine de vacances au mois de mai pour la rattraper ailleurs dans l’année ? C’est une proposition qui surprend et qui ne réjouit pas vraiment les premiers concernés.
"J’ai le bac à la fin de l’année, donc avoir plus de vacances à la fin de l’année c’est bien. " "c’est un peu nul parce que les professeurs nous donnent beaucoup de devoirs, mais comme c’est décalé à un autre mois, ça va". "C’est moins bien je trouve", témoignent des élèves à la sortie des cours.
Ce changement de calendrier scolaire pourrait intervenir seulement 1 an après son vote alors que jusqu’à maintenant, les vacances scolaires étaient réparties avec deux grosses périodes en décembre - janvier et juillet-août. Puis des plus petites périodes de 15 jours.
Dès septembre, les collégiens et lycéens pourraient ne plus avoir 2 mais 1 semaine de vacances au mois de mai.
Cette réforme concerne à l’origine les lycées professionnels. Les épreuves anticipées ont été avancées, passant du mois de juin au mois de mai.
Aucun problème pour l’Hexagone, sauf que chez nous ces épreuves tombent maintenant pendant le temps des vacances. C’est un casse-tête pour le ministère avec en bout de chaîne des syndicats qui s’interrogent sur cette répartition.
"On va se retrouver avec 1 seule semaine au mois de mai et 1 semaine en plus en janvier ou en août. On ne peut pas faire autrement parce qu’il faut respecter le délai de 8 semaines entre deux périodes. Il faut respecter 15 jours à chaque fois donc là déjà on ne respectera plus la notion de 15 jours effectifs de congés mais en même temps pour l’organisation des établissements, ça va être très compliqué à mettre en place", explique Elise Dinat, de l’UNSA.
Le rectorat s’aligne avec une volonté de l’Etat pour une harmonisation des calendriers des épreuves. "On est en train de réfléchir à la meilleure façon de faire en sorte d’être raccord avec le national sur ces sujets là, tout en permettant à nos élèves d’avoir les meilleures conditions pour se préparer pour étudier et passer une année scolaire équilibrée ", affirme Pierre-François Mourier, recteur de l’académie de La Réunion.
Une modification du calendrier scolaire aurait des répercussions pour d’autres milieux comme celui du tourisme car le mois de mai est souvent une période clé pour les professionnels.
"La clientèle qui reste à La Réunion ira certainement un peu moins au sein de nos établissements. Or, le mois de mai est un mois propice pour nous puisqu’il y a des ponts, il y a des week-ends prolongés. Ca veut dire que la clientèle sera à l’école et ne sera pas au sein de nos établissements. Ca aura certainement des répercussions", déclare Patrick Serveaux, président de l’UMIH.
Avant son application, plusieurs réunions vont avoir lieu notamment entre le rectorat et les syndicats.