Ce vendredi, les professeurs ont fait leur pré rentrée. Un moment particulier puisqu’il n’y a toujours pas de gouvernement et donc de ministre de l’Éducation nationale.
Patrick Giraudet est professeur de SVT, il a repris le chemin de l’école ce matin pour préparer la rentrée. Malgré le contexte politique, l’enthousiasme était de mise.
"On attend beaucoup du ministre, mais on a été formé et on aime notre métier, on est prêt à n’importe quelle rentrée, on attend les élèves. Qu’il y ait un gouvernement ou pas, on est en poste".
Pour d’autres enseignants, avoir une ministre démissionnaire cela change la donne. "Je trouve cela dommageable. À La Réunion on commence 2 semaines plus tôt qu’en métropole, on aimerait avoir un ministre de l’éducation nationale. Ce matin nous sommes rentrés et nous avons eu toutes les réponses à nos questions. On sait ce qu’on a à faire, c’est de bon augure pour la rentrée des élèves", confie Simon Robert, professeur d’EPS.
Pour les syndicats, le manque de directive déstabilise la profession. "Dans circulaire de rentrée, l’ancien ministre avait parlé de cohésion et bien être au travail. Aujourd’hui nous regrettons le manque de cohésion entre la circulaire et la réalité du terrain. Un gros paquebot comme l’éducation nationale a besoin d’un capitaine", explique Éric Dijoux, secrétaire régional de l’UNSA-éducation.
Emmanuel Macron a indiqué qu’un nouveau gouvernement serait annoncé après les Jeux olympiques, soit à la mi-août. Pourtant notre île fait sa rentrée sans ministre de l’Éducation nationale. L’académie de La Réunion tente de rassurer les troupes.
"Des élections ont eu lieu, des conséquences en seront tirées. Notre travail est d’être aux côtés des élèves. Il n’y a aucun problème, nous ne faisons pas de politique. Nous nous assurons qu’aucun élève ne soit laissé sur le bord du chemin", rassure Pierre-François Mourier, recteur de l’académie Réunion.
Malgré ce cadre inhabituel, les professeurs s’organisent tout le week-end pour accueillir correctement leurs élèves dès ce lundi.
