Francine Edja est âgée de 37 ans. Elle est la 1ère femme ripeuse de l’île et exerce le métier depuis 20 ans à La Réunion. Elle a commencé ce métier pour devenir indépendante financièrement, maintenant c’est devenue sa passion malgré des difficultés rencontrées durant sa carrière. Très peu de femmes exercent ce métier et elle encourage celles qui veulent se lancer.
Edja a 20 ans de carrière derrière elle. Âgée de 37 ans, la mère de famille est la 1ère femme de La Réunion à avoir exercé le métier d’éboueuse.
Edja se lève dès 4h du matin pour exercer son métier. Aujourd’hui, elle conduit les bennes à ordures.
"Au début, j’ai fait ce métier car j’avais besoin d’être indépendante financièrement. Aujourd’hui c’est une passion pour moi. Ce n’est pas toujours simple car on est très peu à exercer ce métier en tant que femme, mais il faut réussir à s’imposer", explique-t-elle.
Durant ses 20 ans de carrière, la mère de famille reconnaît qu’il y a des personnes qui sont parfois agacées par le travail des ripeurs qui commence très tôt le matin. Pour elle, ils sont simplement là pour faire leur métier.
"Oui, c’est déjà arrivé qu’on me menace avec des sabres, on m’a déjà insulté etc.. Parfois on venait même directement dans mon camion pour enlever mes clefs de ma benne. On y est pour rien, on se lève dès 4h du matin afin de ne pas gêner la circulation et que les personnes puissent se réveiller sans les ordures encore devant chez eux. Je sais que parfois ça fait du bruit quand on fait marche arrière mais il faut être compréhensif envers nous", assure-t-elle.
Malgré ces actes, elle assure qu’il y a quand même des personnes qui sont très respectueuses envers elle et ses collègues.
"Ah oui, parfois on reçoit de l’argent, des champagnes, ou des choses à manger surtout en fin d’année. Ça fait plaisir en tout cas et j’aime aussi ce métier pour cela".
Cette année, la jeune mère de famille fêtera ses 20 ans de carrière dans ce métier.
"J’invite toutes les filles et femmes qui veulent se lancer dans ce métier d’y aller. Il faut foncer et ne pas avoir peur des préjugés. Ce métier n’est pas dégradant et on gagne très bien notre vie. Il faut avoir de la force et de la motivation", insiste la mère de famille.