Le confinement a impacté le secteur de l’immobilier à La Réunion. Malgré une hausse de fréquentation en juin, les conséquences se font ressentir.
En raison de la crise sanitaire et économique, les prêts bancaires sont réduits.
"On constate après la crise covid un ralentissement dans le traitement des dossiers bancaires, les procédures s’allongent. Au niveau de l’apport, avant la crise les banques étaient susceptibles de financer jusqu’à 110% du montant de l’investissement, c’est à dire qu’elles finançaient aussi les frais de notaire. Depuis la crise, nous constatons qu’une banque ne partira plus sur un financement s’il n’y a pas d’apport", nous apprend Eric Hoarau, directeur de l’agence immobilière "Citya".
Quatres secteurs sont particulièrement touchés par la difficulté d’obtenir un crédit immobilier : les salariés travaillant dans la restauration, le tourisme l’aérien et l’hôtellerie. Les banques font des études de dossiers plus minutieuses avant d’octroyer le prêt.
"On ressent nos partenaires bancaires frileux à l’analyse. On peut le comprendre, compte tenu des règles de risques qu’elles doivent subir et font subir à nos clients", explique Chafik Hafsi, directeur général de l’agence "Meilleurtaux" à la Réunion
Si les banques prennent aujourd’hui plus de temps pour analyser les dossiers, les prêts continuent d’être octroyés. "Pour l’instant, on a pas spécialement vu de refus, on a toujours beaucoup de demandes. Dans certains zones, on a peu d’offres et toujours beaucoup de demandes, c’est plutôt positif. On a trois mois de perdus dans l’immobilier qu’on ne pourra pas rattraper", conclut Maître Sylvie Pons Servel, notaire à Saint-Denis.
Pour l’heure, il semble difficile d’établir un bilan post-covid de la situation immobilière sur notre île, plus d’informations sont attendues d’ici la fin de l’année.