Le Dry January est un phénomène qui à la côte depuis quelques années. Le principe, ne pas boire d’alcool pendant tous le mois de janvier pour se nettoyer l’organisme après les excès liés aux fêtes.
Boissons avec alcool, ou boissons sans alcool, certains ont fait leur choix, comme Julien qui suit ce défi d’un mois sans alcool, pour la deuxième année consécutive.
"Je l’ai fait parce que je travaille à Direction Santé. Et je suis coordinateur en addiction, donc j’ai voulu éprouver. C’était intéressant donc j’ai renouvelé cette deuxième année. Puis je montre l’exemple aux autres", explique ce Réunionnais.
"C’est vraiment top, surtout pour la mémoire et la réflexion", ajoute son ami.
Si certains connaissent déjà le principe, d’autres l’ignorent ! Alors, à quelques jours près, pourquoi ne pas jouer le jeu ?
"Pour commencer l’année c’est une super idée oui pourquoi pas", estime ce Dionysien.
"Dry february peut-être, mais janvier, avec les naissances, les anniversaires, les fêtes qui se prolongent, c’est mort", assume cet autre.
Du côté des serveurs et restaurateurs, ils ne sont pas tout à fait d’accord sur la tendance...
"Dans la restauration, c’est vrai qu’on a moins de consommation d’alcool au mois de janvier" observe ce premier restaurateur.
"C’est toujours pareil ! Ils boivent beaucoup, comme tout au long de l’année", constrate cette autre.
Meilleur sommeil, meilleure mémoire, baisse de l’anxiété et des états dépressifs, un mois sans alcool ne peut être que bénéfique pour le corps souligne ce spécialiste :
"L’alcool faut le rappeler, ce n’est pas une substance comme les autres. C’est une substance toxique ! Et donc dès que vous consommez de l’alcool, même en petite quantité, ça mobilise beaucoup de ressources de votre organisme qui voit cette substance comme quelque chose à éliminer. Donc ç mobilise beaucoup de ressource et ça nous fatigue", précise David Mete, médecin-chef du service d’addictologie de La Réunion.
Selon l’ARS, l’alcool est responsable de plus de 50% des morts sur les routes de l’île l’année dernière et est présent dans 90% des faits de violences intrafamiliales.