Antenne Réunion
Ce samedi 8 mars marque la Journée internationale des droits des femmes. Une façon de rappeler que la lutte pour l’égalité continue et que le combat est encore long. Plusieurs associations se sont réunies ce matin à Saint-Denis pour un défilé depuis les jardins de la préfecture. Parmi les revendications des manifestants et manifestantes : la mise en place d’un centre d’appel 39 19, localisé, à la Réunion, dédié à l’écoute des personnes victimes ou témoins de violences conjugales.
Le 39 19 est un numéro national pour les victimes de violences conjugales. En hexagone il fonctionne 24h/24 et permet une prise en charge immédiate mais ici de nombreuses voies s’élèvent pour dénoncer un service qui n’a pas adapté à la réalité locale. "Aujourd’hui Femmes Solidaires met en place des pétitions pour un 3919 local pour que toutes les femmes soient sauvées et que l’aide arrive dans les plus brefs délais pour donner plus de chance d’être comprise et sauvée" , nous dit Béatrice Rebbua, membre de l’association Femmes Solid’Air.
Manque de dispositifs locaux, incompréhension du Kréol il est aujourd’hui essentiel pour ces associations d’obtenir une antenne locale de ce numéro . "La langue maternelle à la Réunion c’est le kréol. Au-delà de ce fonctionnement très jacobin où tout est conçu depuis Paris on aimerait que le discours, la parole des victimes qui s’expriment dans la plus grande anxiété dans la douleur dans ce cas là c’est le kréol qui vient en bouche . On aimerait que la langue maternelle soit prise en compte à travers un 3919 péi", explique le président du CEVIF, Frédérique Rousset.
La demande d’un 3919 local prend de l’ampleur entre pétition, témoignage et mobilisation citoyenne. La pression monte sur les autorités, reste à voir si le gouvernement répondra à cet appel.