Une nouvelle affaire de trafic est supposée ce matin après la découverte d’un navire échoué à Saint-André. Quels sont les chiffres de la circulation des drogues sur notre île ?
Ce n’est pas la première fois que La Réunion est confrontée à ce type d’arrivées, le dernier exemple en date remonte à il y a moins d’un mois à Sainte-Rose 40 kg de zamal sont abandonnés par les trafiquants.
En juin 2019, 6 trafiquants de cannabis sont interpellés à l’Anse des Cascades avec 142 kilos de zamal destinés au marché mauricien. Il s’agissait là de la drogue bien emballée en partance de La Réunion à destination de Maurice.
Si on remonte un peu plus loin, en novembre 2016, La Réunion est le théâtre d’une saisie record d’héroïne : plus de 42 kilos d’héroïne sont saisis en pleine transaction entre Réunionnais et Mauriciens. Si à La Réunion, l’héroïne est peu présente il faut savoir que sur l’île soeur c’est un véritable fléau.
Il est très difficile d’avoir une idée précise de l’état de ce marché parallèle, les seuls indicateurs que nous avons sont ceux des chiffres des saisies réalisés par la douane. Pour ce qui est de la cocaïne et de l’héroïne, un à deux kilos sont saisis chaque année.
Depuis début 2019, c’est surtout de la résine de cannabis en provenance de Paris, via des mules qui est saisie : environ 150 kilos. On retrouve à peu près les mêmes chiffres en saisie locale de zamal.
Une tendance à la hausse concerne l’ecstasy. En 2016, seuls 4000 cachets ont été saisis, en 2017 ce sont 9000, l’année suivante 31 000 et pour 2019 plus de 60 000 cachets saisies, le chiffre double d’une année à l’autre.
Ces drogues arrivent sur notre île via l’aéroport et ses passagers, via des navires à quai mais aussi, par voie postale.