Placer son verre sous surveillance en boîte de nuit, le geste qui est devenu un réflexe pour de nombreux noctambules. Cependant, il n’est pas facile d’avoir toujours un œil attentif dessus. Ce constat a donné une idée à une entreprise péi, créer un accessoire de mode qui se transforme en protection de verre.
Comme chaque week-end, les pistes de danse sont remplies à Saint-Gilles. Alice et Léa font partie de ces fêtards. Les deux copines de 21 ans se déhanchent et dansent la main collée à leur verre. "En boîte, je prends mon verre et je mets la main dessus. Je veux éviter que quelqu’un ne mette quelque chose dedans".
"Si j’oublie mon verre sur une table, je n’y touche plus, on ne sait pas si quelqu’un a mis quelque chose dedans. On se sent toujours en insécurité, c’est dommage quand on vient en soirée on n’a pas envie de vérifier son verre à chaque fois".
Cette peur, Caroline la connaît, il a quelques années, elle s’amusait avec ses amis quand quelqu’un a glissé du GHB dans son verre. "J’ai malheureusement été droguée en soirée, puis violée. J’ai dû suivre une thérapie pour arriver à retrouver une sérénité et pouvoir sortir tranquillement sans forcément me dire que cela allait recommencer", raconte Caroline Dieux-Lopez, fondatrice du projet "Safe ma rak".
Aujourd’hui Caroline se sert de son histoire comme d’un message de prévention et alerte sur les risques qu’il peut y avoir en milieu festif. Elle a eu l’idée de créer des cups, porte-clés et chouchous pour se prémunir des comportements malveillants. "Ce dispositif est l’éthylotest de vos soirées. Cette petite protection, toute mignonne peut être un réflexe de sécurité", explique Caroline.
Selon une enquête de l’agence nationale de sécurité et du médicament, en 2021 en France, 721 signalements suspects ont été recensés. Un chiffre qui ne reflète pas la réalité du phénomène quand on sait que de nombreuses victimes ne se manifestent pas.