Les Réunionnaises et Réunionnais ne sont pas assez généreux, ils ne donnent pas suffisamment leur sperme et leurs ovocytes. On compte seulement une dizaine de donneurs et de donneuses chaque année sur notre île. Les listes d’attente pour les futurs parents sont très longues, c’est pourquoi les biologistes et gynécologues souhaitent sensibiliser la population.
Les Réunionnais et Réunionnaises ne donnent pas assez leur sperme et leurs ovocytes
La loi bioéthique du 2 août 2021 autorise toutes les femmes d’avoir droit à la procréation médicalement assistée (PMA), qu’elles soient en couple homosexuel, hétérosexuel ou célibataire. Les gynécologues aident tous les jours de nouveaux parents à procréer, un processus très technique et très rare tant les gamètes sont rares. Chaque année on compte environ une dizaine de donneur de sperme et d’ovocytes à La Réunion. La liste d’attente est donc longue pour les parents. A cette rareté de gamète vient s’ajouter les caractères physiques exigés par les futurs parents.
"Le fait d’attendre un donneur avec certains critères physiques rallonge évidemment le délai d’attente. On essaie de faire en sorte que l’enfant puisse s’identifier à ses parents et que ses parents puissent s’identifier à lui sur le plan physique" explique Nathalie Fontaine, gynécologue obstétricienne et responsable du centre d’assistance médicale à la procréation.
L’attente peut s’avérer très longue pour les parents, il faut compter entre deux et trois ans pour des ovocytes, et entre six mois et un an pour les spermatozoïdes. Une fois prélevés il faut donc bien les conserver dans des cuves d’azotes. "Le fait de congeler les spermatozoïdes à -200 degrés permet de les conserver le temps qu’on veut, quasiment éternellement" explique Joeffrey Mons, médecin biologiste.
Le don de gamètes est totalement gratuit et permet aux femmes de donner la vie. Pour être volontaires, il faut être âgé de 18 à 37 ans pour les femmes et entre 18 et 45 ans pour les hommes. Ces dons sont anonymes. Seules les personnes issues d’un don peuvent avoir accès aux origines du donneur.