Samedi 23 novembre, une grande marche est organisée à l’Hermitage pour lutter contre les violences sexistes.
Le collectif #NousToutes organise une grande marche de soutien aux femmes victimes de toutes les formes de violence ce samedi à l’Hermitage.
À l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le collectif #NousToutes lance la seconde édition d’une marche dans toute la France contre les féminicides, les violences sexistes et sexuelles. À La Réunion, l’initiative est relayée par le collectif #NousToutes974, sous la forme d’un rassemblement.
Le rendez-vous est donné à 10h au Mail Rodrigues à l’Hermitage, afin de sensibiliser la Réunion à la lutte contre le sexisme, le harcèlement et les violences. Cet évènement est l’occasion de donner la parole aux femmes réunionnaises afin de faire de l’espace public, des lieux de travail, des transports et des espaces privés, des lieux de respect et de sécurité.
La Réunion est le deuxième département comptant le plus haut taux de féminicides par habitant de France. Pour combattre ce fléau, la lutte s’organise. En septembre dernier, le secrétariat d’État chargé de l’égalité entre les hommes et les femmes lançait le premier grenelle contre les violences conjugales.
En octobre, Marlène Schiappa venait sur l’île pour annoncer une batterie de mesures spécifiques à l’île. La secrétaire d’État avait notamment déclarée : "On constate qu’il y a peu de signalements de maltraitance qui proviennent des professionnels de santé. Pour nous c’est forcément interpellant. Il faut que les médecins soient plus formés à cette pratique. On sait bien que les femmes ne sont pas toujours dans la capacité de décrire ce qui arrive, il faut pouvoir décoder l’implicite. Ça demande d’abord une ouverture d’esprit et un savoir-faire."
Un accord avait été signé, avec la sénatrice Nassimah Dindar. Plusieurs mesures furent adoptées, dont : augmentation des effectifs d’assistants sociaux, mise en place d’un numéro d’urgence spécifique à l’île et facilités financières pour quitter l’ile en cas de danger avéré.
"Les femmes sont dans un état de confusion et de vulnérabilité. Elles cherchent leurs mots et bien sûr la première langue qui vient en bouche est la langue maternelle : c’est le créole. Donc si votre interlocuteur ne maitrise pas cette langue, cela complique d’autant le travail d’orientation, d’accompagnement et de soutien", affirme Frédéric Rousset, chargé de mission au Collectif pour l’élimination des violences intrafamiliales.
Sur les 15 dernières années à La Réunion, 44 femmes, 14 enfants et 8 hommes sont décédés suite à des violences conjugales. 8 auteurs de violence se sont suicidés.
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