Antenne Réunion
Déposée par les sénateurs LR, une proposition de loi vise à interdire l’accès aux bloqueurs de puberté et aux traitements hormonaux pour les jeunes souhaitant transitionner avant l’âge de 18 ans.
Un projet de loi qui fait bondir les associations. À Saint-Paul, plusieurs personnes se sont rassemblées et ont témoigné autour de ce sujet. "Oui ma transition, elle m’a sauvé, non empêcher les jeunes de transitionner ne mène nulle part, autre part que la mort" témoignent plusieurs jeunes.
Damian raconte sa souffrance de vivre enfant dans un corps où il ne se reconnaissait pas. "J’ai déjà essayé d’attenter à ma vie, mon corps a juste bien tenu. J’avais 16 ans quand je l’ai dit sur les réseaux et que j’ai jeté tous mes vêtements féminins, ça était une libération, dans le miroir, je me voyais moi. J’ai commencé la testostérone en 2019, et même s’il n’y a pas eu un effet instantané, à la première prise je me suis senti instantanément mieux."
Les démarches de transition médicale, en hausse ces dernières années en France, obtiennent pourtant 99% de satisfaction. Les transitions de genre s’opèrent grâce à des chirurgies, des hormones et des bloqueurs de puberté.
Pour Xylric Lepinay, président de l’association Timizé, cette loi est contre-indicative et pourrait s’avérer dangereuse. "Pour ce qui est des mammectomies, augmentations mammaires ou les autres opérations qui sont possibles d’être faites, elles sont très rares avant l’âge adulte et elles sont faites sur des adolescents où la nécessité a été avéré. Ça ne sert strictement à rien de les empêcher de les faire parce que sinon, c’est des mutilations, des dépressions, des gamins qui sont déscolarisés."
Du côté des Républicains, l’argument principal est le risque de regret. "Avant 18 ans, le consentement n’est pas le même qu’à l’âge adulte et les enfants risquent de prendre des décisions irréversibles, que certains regrettent plus tard" exprime la sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio. De plus, les sénateurs LR veulent aussi mettre en place une veille sur le contenu des manuels scolaires concernant l’identité sexuelle.
Du côté des Républicains, l’argument principal est le risque de regret. "Avant 18 ans, le consentement n’est pas le même qu’à l’âge adulte et les enfants risquent de prendre des décisions irréversibles, que certains regrettent plus tard" exprime la sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio. De plus les sénateurs LR veulent aussi mettre en place une veille sur le contenu des manuels scolaires concernant l’identité sexuelle.