En 2023 Frédéric Pifarelli, un photographe, a fait la découverte d’une orchidée encore jamais repérée chez nous ! C’était au détour d’un sentier du Dimitile. La plante fait actuellement l’objet d’une enquête botanique, avec l’Université.
Appareil photo à la main, Frédéric arpente le massif du Dimitile. En juillet 2023 il découvre une variété d’orchidées encore inconnue à la Réunion.
« Voici une Liparis, avec la feuille avec les nervures qui va donc permettre de différencier une orchidée par rapport à une autre espèce. »
Autre particularité, les différentes tiges appelées pseudobulbes forment son pied, mais aussi une floraison qui intervient dès le mois de janvier. Une nature fragile qu’il faut préserver.
« Ils ont besoin de leurs champignons et donc de leur biotope. Cela ne sert à rien de les prélever, ils ont besoin de leur milieu pour justement se développer, et nous permettre de les observer en tant que passionnés. Vous pourrez faire la photo au lieu de la prélever. »
Trois ans d’aventures et de photographie, chez lui Frédéric répertorie une centaine d’espèces. Avec ces fleurs orangées, cette orchidée fait partie de la famille des Liparis comme celle découverte en forêt.
« C’est une Liparis Caulescens, donc qui fleurit au mois de mars. Dans cette famille il y a quand même plus de 11 espèces »
Grâce à un microscope, cette nouvelle orchidée est analysée. L’objectif est de l’identifier et définir ce qui la différencie des autres.
« J’ai disséqué des fleurs qu’on trouve en alcool, qui ont été prélevées par une équipe de naturalistes. À partir de ça, une dissection est réalisée sous loupe binoculaire pour pouvoir observer différentes parties morphologiques de la fleur comme les sépales ou les pétales ou autre. »
Les recherches universitaires sont toujours en cours, mais les premières conclusions en sont positives, il s’agit bien d’une espèce unique sur notre île. « Elle se rapprocherait du coup du Liparis Nervosa que l’on trouve dans le monde entier. Que ce soit en Afrique, en Asie, ou encore en Amérique du Sud. »
Sans doute, la fleur a dû être importée, un extrait de pollen ramené par touriste sous une chaussure de randonnée peut être à l’origine de cette découverte exceptionnelle.