Dans le cadre du deuil périnatal, nous publions cette semaine des témoignages de plusieurs "mamanges". Léa a perdu sa petite fille née prématurément en début d’année.
Témoignage de Léa :
"Je suis tombée enceinte en septembre 2023 après 3 ans de tentatives à cause de l’endométriose et des ovaires polykystiques. On m’a dit dès le départ que j’aurais une grossesse à risque.
À 6 mois et demi de grossesse, ils ont annoncé que je devrais accoucher incessamment sous peu, car j’ai eu un problème de placenta pas assez de liquide amniotique et ma fille ne grossissait plus.
J’ai eu une césarienne d’urgence à 27 semaines d’aménorrhée et la petite pesait seulement 705g donc un gros retard de croissance. On m’a dit que ça serait difficile et qu’elle ne pourra peut-être pas survivre. Elle était au service de réanimation néonatale durant 14 jours avec des hauts et des bas.
On nous a appelé mon compagnon et moi un dimanche soir pour nous dire qu’elle n’allait vraiment pas bien et de descendre en urgence. Quand on est arrivé, ma fille avait fait un arrêt cardiaque et qu’ils ont tout fait pour la sauver mais en vain. Ils l’ont débranché et elle s’en est allée dans mes bras.
Ça fait maintenant 7 mois qu’elle est partie. Je suis suivie par la psychologue du CHU de saint Pierre depuis son décès. On est obligé de vivre avec et de faire en sorte d’aller « mieux » pour pouvoir survivre et de continuer notre vie sans elle."