Direction ce vendredi à l’Artothèque de St-Denis où vous pourrez admirer les oeuvres en argile de Danny Peppuy. "Les villes imaginaires" est une exposition qui rend hommage à l’écrivain italien Italo Calvino.
"L’exposition s’appelle « Les villes imaginaires » en hommage à un écrivain italien, Italo Calvino, qui a écrit un ouvrage intitulé « Les villes invisibles ». C’est un livre que j’ai découvert il y a très longtemps. Et dont je suis tombée follement amoureuse car il décrit des villes complètement imaginaires", explique l’artiste Danny Peppuy.
"Cette ville, je l’ai beaucoup aimé, parce que Italo Calvino raconte que c’est une ville qui est un peu comme un coquillage, ça monte. Dans cette ville, il y a une femme qui hante les avenues, qui disparaît et revient. Tous les hommes lui courent après, mais on n’a jamais pu la rencontrer. Il y a aussi une réflexion très profonde sur ce qu’est une ville, ce qu’elle charrie comme mémoire, ce qu’elle va devenir, ce que l’on fait des déchets, comme elle s’agrandit ou se détruit. C’est une interrogation sur le devenir des villes."
"Une autre ville raconte qu’il ne reste plus que les canalisations, comme si c’était une ville désertée mais bizarrement, au bout de ces canalisations vous avez des baignoires, des lavabos où des petites femmes le matin s’ébrouent et se baignent, avec plein de petites gouttelettes qui rejaillissent un peu partout dans le soleil du matin."
L’artiste explique l’intérêt de ce servir de l’argile. "L’argile, c’est quelque chose d’extraordinaire. J’étais enseignante et l’argile est un matériau d’une sensualité extraordinaire. Je pense que tout le monde l’aime mais il y a un discrédit sur la terre car elle est perçue comme sale etc. alors que c’est un matériau qui est d’une douceur extraordinaire, on peut faire tout ce que l’on veut avec.
"Mais la terre a aussi sa résistance, si on la malmène, vous n’allez rien faire du tout. Je disais à mes élèves que la terre c’est comme une femme, il faut la caresser, et si vous êtes en osmose avec elle vous ferez tout ce que vous voulez avec."