Dix jeunes réunionnais viennent de revenir, les étoiles pleins les yeux, d’un mois de stage de vol en planeur, en métropole. Ils ont de 15 à 18 ans et ont pu survoler le ciel du sud-est de l’hexagone et bénéficier de conseils de professionnels de la fédération française.
Ils sont une dizaine de jeunes réunionnais à être partis, le 14 juillet dernier en région Paca. Accueillis par deux clubs de planeur, La Motte du Caire et Barcelonnette, les adolescents ont pu bénéficier de formation avec des instructeurs de la fédération française de planeurs. Ils sont revenus, ce samedi 12 août.
« C’est le pilotage le plus fin qui peut exister »
Comme l’explique Thierry Mercier, président de l’association Colibri, premier et unique club français à être affilié à la fédération française de vol en planeur, sans planeur : « Le pilotage de planeur, c’est l’essence même du pilotage. Même les pilotes de ligne ou de l’armée de l’air ont une formation sur planeur. C’est le pilotage le plus fin qui peut exister. Tu pilotes avec des connaissances météo, et le silence, qu’un léger sifflement de vent ».
Une plus grande finesse de vol
Seul hic, La Réunion n’autorise pas encore le vol sur planeur : « Il n’y a jamais eu de planeur ici. Il y en aura peut-être un jour. Mais les autorisations aéronautiques sont très compliquées à obtenir. On a besoin de structures, de fonds. Et puis c’est complexe à mettre en place avec la météo et la zoné géographique. En étant raisonnable. Ça serait plutôt un moto-planeur, qu’un simple planeur », ajoute le président de l’association.
Le planeur a une très grande finesse de vol. Toujours selon ce dernier, « quand un avion descend sur 1000m, il parcourt environ 7 à 8 kilomètres. En planeur, on peut parcourir jusqu’à 30 à 40 kilomètres », estime-t-il.
Trentaine d’heures de vol
Pendant leur séjour, ces jeunes qui sont en formation BIA (Brevet d’initiation à l’aéronautique) dans des établissements de Saint-Paul ou de Saint-Denis à La Réunion, ont donc eu la chance de bénéficier de conseils et de formation de membres de la fédération nationale. « Ils ont eu une trentaine d’heures de formation. Et une grande majorité a pu volé en solo, seul dans le ciel de la région PACA. A l’issue du mois ils ont appris le savoir être, à s’ouvrir sur le monde et des connaissances théoriques comme pratiques, sur l’aéronautique. Mais surtout, ils ont appris la confiance en soit ; C’est essentiel quand on est tout seul là-haut ».
« C’est un autre monde »
Pour Timéo Mercier, 15 ans, nouvel élève du lycée Levavasseur, « l’ambiance était top. On avait des super instructeurs, on volait tous les jours. C’est une chance pour nous de pouvoir pratiquer cette activité ». Et pour le jeune lycéen, un sentiment de liberté incomparable : « Quand on est dans les airs, c’est très relaxant. C’est pas comme sur terre, c’est un autre monde. C’est un moment suspendu ».
Pour conclure, Timéo a exprimé son souhait le plus cher : celui de voler à La Réunion.
Prochain rendez-vous pour l’association Colibri, la restitution du séjour le 23 septembre prochain lors de la fête de l’aviation.