Plusieurs événements liés à des crises d’enfants souffrant de troubles du comportement se sont récemment produits dans des établissements scolaires. Des enseignants ont été légèrement blessés à Saint-Denis, Saint-Benoît ou encore au Port. Dans ce contexte, le directeur de l’ARS annonce un plan de déploiement d’instituts médicaux éducatifs dans les écoles de La Réunion.
Violences répétées sur le corps enseignant à La Réunion. En seulement un mois, 3 professeurs ont été victimes d’agression par des élèves atteints de trouble du comportement. La dernière en date s’est produite à l’école Centrale de Saint-Denis. Une enseignante a été blessée à coup de ciseaux. Un contexte qui questionne le modèle éducatif de l’école inclusive. Chez les enseignants la colère monte.
"On ne comprend pas la logique de parler d’école inclusive, alors que dans les faits, elle n’existe pratiquement pas. On attend que les institutions se bougent concernant ces cas de violences. On attend que des protocoles soient appliqués en cas de violence à l’école pour protéger les agents et les enfants au sein de l’école qui sont aussi en danger dans ces cas-là", réagit Carole Thémèz, secrétaire générale adjointe du SAIPER.
Lancée en 2005, l’école inclusive n’est pas la source du problème selon le rectorat. Pour le conseiller technique de l’académie, il faut former les professeurs sur l’accompagnement de ces élèves.
"Face à des comportements comme ça, on ne peut que s’interroger. Comment faire mieux ? Comment éviter que cela ne se produise ? Comment faire pour que l’élève aille mieux ? C’est quand même notre première préoccupation. Pour cela l’école n’est pas toute seule. Nous avons des partenaires, des établissements spécialisés, des services spécialisés. Ils viennent là où les élèves sont scolarisés, en collaboration avec leur enseignant", explique Jean Devries, conseiller technique école inclusive.
Pour lutter contre ces violences, l’ARS a annoncé le déploiement d’instituts médicaux éducatifs dans les écoles. Selon le rectorat, on compte cette année 25 signalements de moins qu’en 2023 sur la même période.