La pêche bichique, caviar péi, est autorisée jusqu’au 28 février. La pratique répond à des règles précises pour éviter qu’un jour il n’y ait plus du tout de bichiques. Le nombre de vouves et leur emplacement sont réglementés. Sur le terrain, les agents des affaires maritimes rappellent les consignes aux amateurs comme aux professionnels.
Tintin est pêcheur de bichiques depuis son enfance. Ce jeudi il a été contrôlé par les agents de la direction de la mer du sud de l’océan Indien (DMSOI). L’homme était installé trop haut sur la rivière des galets. Une réglementation incohérente selon le passionné.
"Si je ne suis pas en règle, je vais me décaler un peu plus bas, il n’y a aucun souci. Mais que représentent 3 kg de poisson d’un pêcheur amateur ? En mer il y a de gros bateaux, c’est ça qu’il faut interdire".
Pour cette fois l’homme n’a pas été verbalisé, il a simplement fait l’objet d’un rappel à la loi. Un pêcheur amateur comme Tintin peut utiliser deux vouves, contre 4 pour un pêcheur professionnel. "On lui a juste demandé d’aller installer ses vouves plus bas. Il doit aussi marquer sa deuxième vouve, chaque vouve doit être identifiée avec un numéro", indique Bastien Lumet, agent de contrôle de l’unité littorale des affaires maritimes de La Réunion.
Depuis 2021, la réglementation limite les captures pour les pêcheurs amateurs. "Par la raréfaction de l’eau, le bichique est en danger. Si un amateur qui est limité à 3 kilos en ramène 100 par appât du gain, il y a une pression qui n’est pas prévue", ajoute Bastien Lumet.
Autre règle à respecter, celle du canal libre. Il est interdit de bloquer entièrement le courant. "Il faut laisser un canal privilégié aux bichiques pour qu’ils puissent remonter la rivière et ensuite se reproduire", explique Ahmed Malki, adjoint au chef du service activité maritime et contrôle.
À la vente, le bichique est affiché à 100 euros le kilo. La saison de pêche est ouverte jusqu’au 28 février.