L’association Apnel (association pour la promotion du naturisme en liberté) promeut le naturisme en liberté. A La Réunion, elle espère développer le concept de "randonue". Cette initiative n’est pas du goût de tous et nombreuses sont les réactions de toute part.
Le vice-président de l’association pour la promotion du naturisme en liberté (Apnel) est actuellement à la Réunion. Il a fait de la randonnée dans des sentiers de l’île avec un groupe de personnes constitué de naturistes et de non-naturistes, comme le relate l’édition du journal Le Quotidien en date du 30 novembre.
Ils sont partis au Maïdo "60% nu". "On a toujours une jupette pour se couvrir en cas de rencontre avec des gens qui seraient gênés par la nudité", comme a pu l’expliquer Jacques Frimon président de l’association auprès de nos confrères. En revanche à Mafate et Cilaos, les randonneurs ont pu faire leur marche à 80% nu.
S’ il assure qu’"il ne faut pas confondre naturisme et exhibition sexuelle", cela n’est pas accepté de tous et cela a fait réagir sur les réseaux sociaux voire même la classe politique.
A l’instar de Frédéric Maillot, député de La Réunion. "Si le naturisme est une pratique reconnue, elle ne demeure pas moins limitée dans l’espace, dans des lieux qui lui sont réservés et dont les abords font l’objet de panneaux d’avertissement. Le comportement de ces deux hommes s’apparente plutôt, pour ne pas dire totalement, à de l’exhibitionnisme sexuel. Les faits qui se sont produits aujourd’hui à la Réunion relèvent bel et bien d’une infraction pénale puisque deux hommes se sont élancés nus sur un sentier de randonnée fréquenté par tous, croisant de nombreux passants et même des enfants. Je vous demande donc de prendre les mesures afin de veiller à ce que ce type d’agissements ne se reproduisent plus à l’avenir sur notre territoire."
Ajoutant que "Si La Réunion est une terre d’accueil et de tolérance, elle ne doit pas devenir la scène d’infractions pénales impunies sous couvert d’opérations de communication".
Cela a également fait réagir sur les réseaux sociaux.
"Zot i calcule ici le cap d’agde ???? Y a des endroits pour ça. Mais faites pas ça sur nos sentiers ! Pensez aux marmailles et aux gens que vous croisez, tout simplement. Et même moi, j’ai pas envie de croiser un kitouni" , "Moi lé ouvert d’esprit, mai mi lé pa d’accord ek zot, zot zendette garde pou zot", ont écrit des internautes sur Facebook.
En effet, d’après l’article 222-32 du Code Pénal prévoit que "l’exhibition sexuelle imposée à la vue d’autrui dans un lieu accessible aux regards du public est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. Même en l’absence d’exposition d’une partie dénudée du corps, l’exhibition sexuelle est constituée si est imposée à la vue d’autrui, dans un lieu accessible aux regards du public, la commission explicite d’un acte sexuel, réel ou simulé. Lorsque les faits sont commis au préjudice d’un mineur de quinze ans, les peines sont portées à deux ans d’emprisonnement et à 30 000 euros d’amende."
L’association arbore malgré tout ce message sur les réseaux sociaux après la publication de l’article de nos confrères du Quotidien : "Si pour l’heure il n’est pas encore question d’ouvrir une antenne de l’APNEL à la Réunion, nos ambassadeurs de la randonue arpentent les sentiers pour porter le message du bien vivre ensemble et mettre en avant un naturisme encore trop discret sur l’île."