La météorologie, sciences des phénomènes atmosphériques passionne aussi les particuliers. Ils sont une cinquantaine sur l’île, avec chez eux tout l’équipement nécessaire pour mesurer la pression atmosphérique, la force du vent ou la température. L’objectif est d’observer et de comprendre ces phénomènes qui nous entourent.
Dans sa case au Tampon, Alexandre Dijoux, passionné de météo, contrôle ses instruments de mesure. Les données liées à la pression atmosphérique, la température, la pluviométrie, le vent ou encore l’humidité sont enregistrés.
Pour Alexandre, cette passion pour la météo remonte à l’enfance : « Dans mon cas ça remonte au cyclone Firinga en 1989, où j’avais à peu près 7 ans et demi. J’habitais Saint-Pierre, qui faisait partie des zones particulièrement touchées par le cyclone. J’ai eu peur et les semaines passant j’ai voulu comprendre c’était quoi ces phénomènes car ça avait éveillé ma curiosité. »
De cette passion, est née une association dans laquelle il s’investit. Pour observer ces phénomènes minute par minute, une quarantaine de stations météo sont réparties dans l’île, ainsi qu’une à Maurice et à Madagascar. Malgré ce goût pour la météo, il indique ne pas avoir de poster de Jacques Ecormier dans sa chambre.
« Je n’ai pas de poster de lui, mais plutôt des posters d’orages, de cyclones dans sa chambre ou dans son bureau. »
Keryl Clain, ami d’Alexandre et passionné de Météo, en a fait un métier. Pour lui aussi, cette fascination pour le temps est venue d’une tempête.
« J’ai tout de suite été impressionné par les phénomènes météorologiques, notamment par le cyclone Gamède en 2006-2007. J’ai été surpris sur la manière dont l’atmosphère arrivait à organiser de telles choses. J’ai voulu en faire mon métier et j’ai suivi des études en Métropole avant d’intégrer Météo France à Toulouse. »
Au Maïdo, François Khoon-Yam, gîteur et agriculteur a installé une station météo il y a un an. Pour lui, les valeurs enregistrées sont nécessaires pour son activité.
« Au-delà d’un hébergement classique, je suis également agriculteur et apiculteur. J’ai absolument besoin des données météo pour réagir dans le temps. »
Pour Mathieu Souquet, vice-président de l’association Meteor-OI, même si le réseau d’observateurs est plutôt dense à La Réunion, quelques zones restent à couvrir.
« L’idéal pour nous est de trouver des secteurs où nous pouvons compléter le maillage de stations, notamment dans l’Est et un peu dans l’Ouest. »
Cet équipement est accessible à tous. Pour observer et prédire le temps, il faut compter entre 600 et 1 600 euros pour du matériel semi-professionnel.