Depuis la rentrée, lundi, les routes de l’île sont épargnées par les traditionnels bouchons de circulation le matin. Le télétravail, devenu obligatoire pour les entreprises qui peuvent l’offrir, mais aussi le nombre grandissant d’élèves et de profs absents des écoles en raison de la COVID-19, pourraient expliquer cette fluidité presque anormale sur nos routes le matin.
"Ça m’a pris 20 minutes pour faire le trajet Saint-Gilles / Saint-Denis ce jeudi matin alors que d’habitude ça me prend jusqu’à 1h30", indique une automobiliste interrogée par LINFO.re. "Habituellement, je sors de chez moi à 7h30 pour arriver à 9h au Chaudron. Depuis quelques jours, je sors de chez moi à 8h15 et 15 minutes plus tard je suis arrivée", lance une autre. "Depuis lundi, il n’y a aucun bouchon entre Saint-Benoît et Saint-Denis", fait savoir une autre.
Le phénomène a été constaté par le Centre de gestion de trafic routier de La Réunion (CRGT). "Habituellement, lors de la période scolaire, à Saint-Paul, on a des ralentissements qui remontent jusqu’à Plateau-Caillou vers 6h, 6h30 le matin. Ce qui représente environ 5 km. Depuis le début de semaine, on a à peine atteint les 4 km au viaduc du Bernica pour rejoindre Cambaie", explique Dominique Beaute, chargé d’information routière au CRGT.
Autre exemple, sur la route du littoral, dans le sens sud vers le nord, entre la pointe de la ravine à Malheur et Saint-Denis, 10 km de bouchons sont recensés habituellement en matinée. Cette semaine, à part quelques ralentissements, aucun bouchon n’a été constaté. Même constat sur l’axe Est / Nord entre Sainte-Suzanne et Saint-Denis. Les 10 km habituels de bouchons ne se sont pas formés. Dans le Sud, la situation est similaire.
Selon le CRGT, plusieurs raisons pourraient expliquer cette absence quasi totale de bouchons de circulation sur l’île le matin. Télétravail, absence d’élèves et de profs à l’école en raison de la COVID-19, mouvement de grève ce jeudi. Les raisons peuvent être nombreuses, selon le CRGT.