Après 333 jours de détention, Francis Collomp a réussi à fuir ses ravisseurs. Cet ingénieur est arrivé ce matin à Paris, accueilli par son frère, ses soeurs et le Premier ministre.
Le frère de Francis Collomp, otage français retenu au Nigeria depuis décembre 2012 s’est exprimé ce lundi sur Antenne Réunion. Soulagé, cet homme a pu serrer dans ses bras son frère, ce matin sur le tarmac de la base aérienne militaire de Villacoublay à Paris. Quelques heures après l’arrivée de Francis Collomp à Paris, son frère déclarent qu’ils se sont tombés dans les bras.
"Honnêtement, il y a des moments où je ne pensais plus le revoir car Ansaru (le groupe islamiste ayant revendiqué l’enlèvement) n’a jamais remis en liberté un otage. (...) Et par conséquent, c’est quasiment miraculeux qu’il ait pu trouver l’énergie de s’évader" révèle Denis Collomp.
"Francis a toujours tenu à sa libération d’une façon ou d’une autre. (...) On est très soulagés. Il est amaigri c’est sûr (...) et fatigué mais dans l’ensemble, il est plutôt en forme" a poursuivi le frère de l’otage, qui réside près d’Aix-en-Provence.
Selon Denis Collomp, il s’agit "assurément" d’une évasion. "Il s’est débrouillé tout seul pour s’évader au moment opportun. (...)".
Agé de 63 ans, Francis Collomp avait été enlevé par une trentaine d’hommes armés dans l’Etat de Katsina (nord du Nigeria) le 19 décembre 2012. Deux gardes du corps et un voisin ont été tués lors de ce rapt revendiqué par le groupe islamiste Ansaru, qui serait lié à Boko Haram.
Ansaru avait présenté l’enlèvement comme une réponse à "la position du gouvernement français et des Français contre l’islam et les musulmans".