Au 1er janvier 2020, 863100 personnes résident à La Réunion. La population augmente de 0,4% en moyenne par an depuis 2014, un peu plus vite que celle de la France métropolitaine (+0,3%). La croissance démographique de l’île est cependant moins forte qu’entre 2009 et 2014. En effet, l’excédent des naissances sur les décès se réduit un peu avec le vieillissement de la population. De plus, sur la période récente, les départs de l’île sont plus nombreux que les arrivées.
Entre 2014 et 2020, la population croît vivement au Nord. Sa croissance s’infléchit nettement à l’Est, et dans une moindre mesure dans le Sud. À l’Ouest, la population diminue très légèrement. Au sein des grandes villes réunionnaises, la population reste dynamique à Saint-Denis, Saint-Pierre et Le Tampon. Elle baisse en revanche légèrement à Saint-Paul et Saint-Benoît, et fortement au Port.
Au 1erjanvier2020, 863083 habitants vivent à La Réunion, soit 1,3% de la population française. L’île se classe au 24erangdes départements français les plus peuplés. De 2014 à 2020, la population augmente de 20 300 personnes, soit3400habitants de plus en moyenne par an.
Entre 2014 et 2020, la population augmente de 0,4% en moyenne par an, à un rythme supérieur à celui de la France métropolitaine (+ 0,3 %). La croissance de la population réunionnaise est cependant moindre qu’entre 2009 et 2014(+0,6% en moyenne par an). Entre 2014 et 2020, la croissance démographique de l’île se place notamment derrière celle de la Guyane (+2,1%) et de la Corse (+1,0%). De leur côté, les Antilles perdent des habitants (-1,0% en Martinique et -0,7% en Guadeloupe).
À La Réunion, le solde naturel porte la croissance démographique, même s’il se tasse depuis quelques années sous l’effet du vieillissement de la population. L’excédent des naissances sur les décès conduit à une hausse de la population de 9000 habitants par an en moyenne entre 2014 et 2020 (+1,1% par an). La contribution du solde naturel à la croissance delà population de chacune des microrégions est assez semblable.
Par ailleurs, les départs de La Réunion, plus nombreux que les arrivées depuis le milieu des années2010, ralentissent aussi la croissance de la population. Ces départs concernent principalement des jeunes qui vont poursuivre leurs études en métropole [Séguin et Touzet, 2022].
Au Nord, la population croît de manière dynamique entre 2014 et 2020 (+0,9% en moyenne par an), soit à un rythme deux fois supérieur à celui de l’île (figure 1 et figure 2). Elle augmente notamment grâce aux nombreuses personnes s’y installant pour étudier ou travailler dans l’agglomération dionysienne. Saint-Denis contribue le plus à la hausse de la population de la microrégion, avec une croissance démographique (+0,9% par an) deux fois plus élevée que la moyenne régionale. La population progresse également à un rythme élevé à Sainte-Suzanne (+1,2% en moyenne par an).
La population augmente à un rythme proche de la moyenne régionale au Sud (+0,5%). Mais la dynamique s’infléchit par rapport à la période 2009-2014. La croissance démographique reste forte au sein de l’agglomération Saint-Pierre/Le Tampon, qui contribue pour les deux tiers à la hausse de la population de la microrégion sur la période. Elle est proche de la moyenne régionale à Saint-Joseph et à Saint-Louis. Elle est en revanche quasiment à l’arrêt aux Avirons et à Saint-Philippe, tandis que la population baisse sensiblement à L’Étang-Salé (-0,5%).
Dans l’Est, la croissance de la population entre 2014 et 2020 (+0,2% par an) s’infléchit plus nettement encore : elle est divisée par 6 par rapport à la période 2009-2014. En effet, Saint-Benoît perd des habitants (-0,3% par an), tandis que la population de Saint-André n’augmente plus que modérément (+0,3%). En revanche, la dynamique démographique reste élevée à La Plaine-des-Palmistes et à Bras-Panon.
À l’Ouest, la population diminue très légèrement entre 2014 et 2020, alors qu’elle progressait de 0,3% par an entre 2009 et2014. Les déménagements vers d’autres microrégions ou en dehors de l’île sont en effet plus nombreux que les emménagements dans l’Ouest. Regroupant près de la moitié de la population de l’Ouest, Saint-Paul perd quelques centaines d’habitants entre 2014 et 2020. En outre, la population baisse fortement au Port (-1,5% par an) et à Trois Bassins (-0,6%). La croissance démographique reste en revanche dynamique à Saint-Leu et à La Possession (+0,6% par an), même si elle s’est nettement infléchie par rapport à la première moitié de la décennie2 010.