La lutte contre le braconnage fait partie des priorités du Parc national de La Réunion, en matière de préservation de la biodiversité.
Ce matin dans l’Est, 7 camps de braconniers ont été démantelés.
Le braconnage, une pratique en hausse et des braconniers très organisés.
Ce matin l’ONF, le Parc National et la Cirest se sont mobilisés pour démanteler 7 camps de braconniers.
Ces camps sont situés dans l’Est de l’île, sur les massifs de Trou de Fer, Plaine des Lianes, Eden, Takamaka, Bébour, Ilet Patience et Cratère.
"Cette année, on est à la phase finale de l’opération : recensement des camps, démontage et évacuation en big bag car le volume de déchets est assez important", explique Ingrid Fontaine, responsable du secteur Est au Parc national de La Réunion.
"Cette opération on l’a monté depuis quelques mois et même quelques années car on a vraiment commencé la lutte contre le braconnage et contre le démantèlement des camps depuis 2016."
Ce mercredi, l’évacuation par hélicoptère des déchets est celle qui arrive en fin de chaine d’une surveillance mise en place en forêt pour lutter contre le braconnage.
Le braconnage implique la réduction des populations d’animaux aquatiques et les déchets abandonnés en forêt favorisent la prolifération des rats et des chats, prédateurs des oiseaux forestiers.
"Déchets, plastiques, matelas, bouteilles de gaz... tout ce qui est utilisé par les braconniers. Sur seulement 3 camps, on a environ 1 tonne de déchets."
"On est sur un phénomène qui s’amplifie de plus en plus dans les Hauts de l’Est et qui a un fort impact sur la biodiversité et notamment le palmiste rouge", indique la responsable secteur Est du Parc national.
En tout dans l’Est de l’île, 29 camps ont été nettoyés et évacués par hélicoptère ou à dos d’hommes entre 2012 et 2019.
23 camps ont été abandonnés par les braconniers sans intervention directe et 12 camps actifs restent à évacuer dans les prochains mois.
Les braconniers s’installent dans l’Est pour venir prélever des palmistes rouges, une variété unique au monde.
Ils viennent également rechercher des tangues, des poissons et crustacés de rivière.
Les braconniers passent 1 à 3 jours en forêt. Ils peuvent repartir avec une quarantaine de palmistes, de tangues ou une vingtaine de kilos de poissons ou crustacés, par personne. Cela peut se produire plusieurs fois par semaine, toute l’année.
Les contrevenants risquent jusqu’à 1500 euros d’amende voir être poursuivi pour des délits qui peuvent être sanctionnés par des amendes très importantes ou des peines de prison.