Une campagne de rappel avait été lancée il y a deux semaines par la préfecture, mais les airbags défectueux ont quand même fait une nouvelle victime, chez nous. Un homme est décédé lors d’un accident sur la route du Littoral dans la nuit de jeudi à vendredi. Sa voiture faisait l’objet d’une procédure de rappel, tout comme des centaines d’autres véhicules dans notre département. Delphine et Gabrielle en font partie, elles racontent leur angoisse.
Dans la nuit de jeudi, une personne est décédée dans un accident sur la Nouvelle Route du Littoral. Cet accident tragique pose une nouvelle fois la question des airbags Takata défectueux.
L’automobiliste a perdu la vie après une collision avec plusieurs véhicules, son airbag aurait explosé au moment de l’impact. Un modèle défectueux pourtant rappelé par le constructeur depuis plusieurs mois. Depuis octobre 20223, Delphine attend toujours que les airbags de sa voiture soient remplacés. "J’ai peur, ça peut se déclencher à n’importe quel moment. Mon bébé doit arriver dans pas longtemps, j’aimerais être encore là et en sécurité. J’utilise ma voiture tous les jours pour aller au travail, c’est le seul moyen de locomotion que j’ai. Le matin comme le soir, je ne suis pas sûr de rentrer chez moi".
En cause, une dégradation progressive de l’airbag sous l’effet du climat et des variations de température. Au lieu de se déployer normalement, l’airbag explose et projette des morceaux de métal à grande vitesse. 100 000 propriétaires en outre-mer n’ont toujours pas fait remplacer leurs airbags. Un retard dans la fourniture des pièces rallonge les délais.
Après une première prise de contact en novembre 2024, Gabrielle a complètement arrêté d’utiliser sa voiture. Elle attend un rendez-vous au mois de mars. "Dans un premier temps le rendez-vous était au mois de novembre. En janvier j’ai eu un courrier un peu plus alarmant qui me disait de ne plus prendre ma voiture parce que c’est trop dangereux. Pour un problème aussi grave, je pense qu’ils auraient pu me faire passer en priorité. Même pour aller au rendez-vous, j’ai peur de prendre ma voiture. Ils auraient dû s’organiser et venir directement chez les personnes pour effectuer les réparations".
Depuis 2016, au moins 15 personnes ont trouvé la mort en France à cause de ces airbags, dont 14 dans les territoires d’outre-mer. Deux accidents ont également eu lieu en métropole, dont un mortel.