40 jours sous terre pour 7 femmes, 8 hommes cloitrés, confinés dans une grotte en Ariège. L’aventure a été retracée dans un livre. Parmi les volontaires qui ont participé à cette expérience, Nicole, installée à La Réunion depuis 3 ans. 8 mois après, elle donne son ressenti et livre ses souvenirs.
Imaginez-vous vivre 40 jours dans une grotte, coupé du reste du monde quelques mètres sous terre, dans le froid et l’humidité. Une aventure hors du commun dont a fait partie Nicole en avril dernier.
"On arrivait dedans, c’était juste incroyable, la grotte était énorme, c’était fabuleux, c’était un château dans une montagne."
Un château, pas en Espagne mais dans l’Ariège. Le but de l’expérience : analyser l’adaptation du corps humain dans un environnement rude et inconnu. Oubliez le confort. Pendant près d’un mois, les 15 participants à l’exercice ont dû se forger un nouveau quotidien. Pas de robinet mais de l’eau directement à la source, de la nourriture rationnée, et une quasi obscurité permanente.
"Le froid a été quelque chose qui m’a vraiment pesé. On était dans 10°C, 100 % d’humidité, ce qui donne un peu une fatigue. Ce qui dit fatigue dit aussi tension plus rapide entre les gens."
Le 24 avril dernier, les volontaires quittent la grotte et redécouvrent la lumière du jour.
"Ce qui m’a marqué le plus c’était de voir l’horizon du paysage. Du coup, la grotte, même si elle était magnifique et grande, ça a dû me faire une sensation d’oppression."
Toutes les données de l’expérience n’ont pas encore été analysées par les neurologues et les biologistes. Une chose est sûre. Nicole, employée du Bureau de recherche géologique et minière (BRGM) de La Réunion serait partante pour une nouvelle aventure dans une grotte. Et pourquoi pas sur notre île cette fois ?