Dans son atelier de ferronnerie à Saint-André, Stéphane redonne vie à la ferraille.
Dans son atelier, Stéphane donne une seconde vie à la ferraille. Régulièrement il récupère des pièces automobiles et autres charpentes métalliques pour les transformer un objet du quotidien. Cette fibre créatrice, Stéphane l’a adopté en même temps que la ferronnerie.
"Du jour où j’ai appris à chauffer la ferraille et qu’elle devienne de la pâte à modeler, à partir de là, le fait de dessiner et de réaliser une pièce, ça se tient".
Sa dernière création en date s’inspire de la crise sanitaire, il s’agit d’un distributeur de gel hydroalcoolique.
"On a collé à l’actualité, j’ai essayé de fabriquer, avec les techniques de ferronnerie d’art, une pompe à pied qui distribue du gel hydroalcoolique mais qui ressemble aux vieilles pompes que l’on avait sur les places des villages".
Dans ce métier, il est parfois difficile de trouver les pièces parfaites pour un projet. Pour le ferronnier d’art, ces contraintes encouragent la création.
"Il y a un éventail de matière et de choix qui est un peu plus réduit qu’en Europe ou ailleurs dans le monde. Comme on est sur une île, on n’a pas les mêmes chaînes de production ni les mêmes pièces qui arrivent, c’était aussi ça qui était intéressant pour moi à La Réunion. Je suis issu d’une école où l’on s’adapte, là il a vraiment fallu s’adapter encore plus. Comme il y a des choses qu’il n’y avait pas, soit on pleurait de ne plus les faire, soit on trouvait l’énergie de faire différemment".
Son savoir-faire, Stéphane le transmet désormais aux jeunes du lycée professionnel de Sainte-Suzanne pour faire perdurer l’artisanat local.