Le traitement des déchets est une réelle problématique à La Réunion. Alors que des travaux pour la création d’une unité de valorisation énergétique ont démarré dans le Sud, quels sont les enjeux en terme de traitement des déchets sur l’île ?
À La Réunion, ce sont plus de 535 000 tonnes de déchets qui sont produits chaque année, ce qui représente 624 kilos par an par habitant.
Avec près de 130 000 tonnes en 2019, c’est dans le Nord que l’on produit le plus de déchets. A contrario, l’Est est le meilleur élève de l’île avec une production de 78 000 tonnes de déchets la même année.
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Ces chiffres s’alignent avec le nombre d’habitants dans chaque région de l’île. Aucune d’entre-elle n’est épargnée par les dépôts sauvages, signalés fréquemment aux quatre coins de La Réunion, où 43 déchèteries sont pourtant réparties. Cela représente environ 1 déchèterie pour 20 000 habitants.
Loin d’être tous recyclés, seuls ⅓ des déchets le sont. Le reste, soit 64%, est enfoui.
C’est beaucoup plus qu’en métropole où seulement 19% des déchets sont stockés ou enfouis, mais moins qu’en Guadeloupe où le taux est de 74%.
Pour réduire le phénomène d’enfouissement, plusieurs solutions existent et les politiques s’en sont emparés :
D’un côté, Michel Fontaine milite pour une usine de traitement des déchets.
Celle-ci devrait permettre de ramener le taux d’enfouissement des déchets dans le Sud à seulement 15%.
D’un autre côté, les écologistes défendent, eux, le zéro déchet, c’est-à-dire un changement de nos habitudes de production et de consommation, pour ne plus utiliser de plastique par exemple.