À La Réunion, de nombreuses tortues sont victimes des déchets laissés en mer. Concernant les tortues qu’accueille Kélonia, la majorité a ingéré des déchets plastiques.
Ce mardi a lieu la journée de l’océan. L’occasion de sensibiliser le grand public à la préservation de cet espace marin si fragile.
Nous suivons depuis plusieurs années l’impact des déchets plastiques sur les tortues marines au Centre de soins de Kélonia, notamment sur les tortues caouannes dont nous accueillons en moyenne 25 individus chaque année.
98% d’entre elles ont ingéré des déchets plastiques (bouchon de bouteille, fragments de bidon, cordage, mais aussi brosse à dent, cuillère, briquet, jouets d’enfant…), nous explique Stéphane Cicionne.
À la Réunion la quantité de plastique ingéré et le nombre de tortues concernées s’accroit depuis le début du suivi.
Depuis le démarrage de notre suivi les tortues caouannes - qui passent une partie importante de leur cycle biologique au large où elles ingèrent les plastiques flottant dans la masse d’eau - ont été identifiées par l’Union Européenne comme indicateur de la pollution des océans.
Comme Kélonia à La Réunion, tous les centres de soins d’Europe qui accueillent ces tortues (Métropole, Italie, Espagne, Grêce,..) récupèrent les déchets lors des autopsies ou dans les crottes des tortues.
Les études montrent que ces déchets proviennent en partie de la Réunion, mais également de l’aise du Sud Est et sont dispersés dans l’océan Indien par les courants marins. En raison de leur durée de vie très longue, ces déchets s’accumulent.