Ce vendredi 28 juillet, ça fait un an que le jeune Réunionnais Mathis Bellon, grand espoir français de moto, est décédé. Ses parents lui rendent hommage.
Un an, ça fait déjà un an que le petit champion de moto Mathis Bellon a tragiquement disparu à l’âge de huit ans. Le jeune espoir du sport français est décédé à la suite d’un accident lors d’un tour d’essai pendant une compétition de moto en Italie. La nouvelle avait créé l’émoi dans le monde de la moto et partout en France. On se souvient d’un cortège exceptionnel sur la piste de la Jamaïque de Saint-Denis, il y un an de cela, rendant au jeune champion, un dernier hommage émouvant.
« Pour qu’il soit fier »
Un an après, les parents et la famille du jeune Mathis expliquent se reconstruire, continuer de vivre, pour lui, pour sa petite sœur : « On continue, on ne lâche pas » commente Aurélie Bellon, la maman de Mathis. Vivre, exulter, continuer d’avancer, à travers le sport notamment. « Pour qu’il soit fier » ajoute Laurent Bellon qui rappelle que son fils était un grand sportif.
Tout juste revenu du Mans pour « participer aux 24h à Moto, les 23h60 », première piste sur laquelle Mathis avait remporté le championnat de France de vitesse, Laurent raconte se rattacher à des signes qui ne trompent pas. Et pour ce dernier, « la meilleure solution, c’est d’être réceptif aux signes qu’il nous envoie. Et il y en a pleins. Pendant la course, j’ai eu quelques pépins mécaniques, pourtant, j’ai fait le deuxième meilleur temps de la compétition. Mais ça, c’est parce que je n’étais pas seul, on était deux. Sur la moto, il était là » se souvient-il.
Pour ce qui est des amis de Mathis, sa maman se dit heureuse d’observer que son fils est devenu « une source d’inspiration ». Et qu’à chaque évènement sportif, « une pensée, un petit geste pour Mathis » est effectué par ses amis pilotes.
« Il communique avec nous »
Ces signes dont parle le père de famille se sont multipliés tout au long de l’année. Visible, significative, Aurélie Bellon apprécie observer ces coïncidences qui n’en sont pas : « Le numéro 38 de Mathis s’affiche partout, sur nos chronos, pendant nos moments de doute. Il ne nous lâche jamais. Il communique avec nous » raconte-t-elle.
Ou quand Laurent Bellon, en visite en métropole d’un garage à moto, a demandé un signe à son fils. Quelques minutes après, le voilà qu’il aperçoit la statue d’un jeune motard, nommé Mathis...
« Sa petite maison »
Passionnée de sport, la petite famille Bellon révèle s’être réfugiée dans le trail. En effet, la maman a participé cette année au trail de la Rivière des Galets, au trail de Sainte-Clotilde, à l’Urbain de Saint-Denis et au Mafate Trail Tour. Comme un ultime défi, le couple participera également au Trail des Mascareignes, pendant le Grand Raid 2023.
Et puis, un an jour pour jour, voilà que Mathis, « comme par hasard », ajoute Laurent Bellon, « on a fait le transfert de caveau ». Désormais, le jeune champion, « a un caveau digne de lui, avec sa petite moto sculptée, c’est sa petite maison », apprécie le père de famille.
Don d’organes, « une suite logique »
Comme il avait été annoncé suite à sa mort, le corps du jeune Mathis a été donné à la science pour effectuer des dons d’organes. Un geste que la mère, infirmière de métier, qualifie de « suite logique ». En effet, comme le raconte sa maman, c’est un choix fort, réfléchi et surtout expliqué au jeune Mathis, avant l’arrêt des machines qui le maintiennent en vie : « J’ai dit à Mathis qu’il n’aura malheureusement pas la chance de donner la vie puisqu’il va partir à huit ans et demi ». C’est pour cette raison que ses parents ont décidé d’accepter le prélèvement d’organes. Des organes qui ont sauvé la vie de plusieurs personnes, « les greffes se sont bien passées, elles ont été bénéfiques à 100% », se rassure Laurent Bellon. Et des personnes qui ont « récupéré, dans ses tissus, l’énergie débordante de notre fils », se convainc la maman. Désormais la famille se dit « apaisée » de la réussite de ces opérations.
Orientée vers l’avenir, la famille explique vouloir rendre hommage à Mathis pour les un an de sa disparition, ce vendredi 28 juillet. Un hommage qui se fera en famille, « dans l’intimité, en petit comité ».
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