Antenne Réunion
Top départ de la campagne sucrière dans le sud ce matin. Une campagne qui s’annonce compliquée, entre les effets de Belal et le manque de main-d’œuvre. Il est en revanche tôt pour savoir si la qualité de la production sera au rendez-vous.
Depuis 6h ce lundi matin, les tracteurs se succèdent pour livrer leur récolte. Un début de campagne en douceur dans le sud puisque seulement 3 500 tonnes de cannes sont attendues dans la journée. Les bennes sont testées pour évaluer leur teneur en sucre avant d’être vidées.
Judicaël, agriculteur depuis une vingtaine d’années à la Rivière Saint-Louis, revient à l’usine comme chaque année. "On ne sait pas encore si c’est une bonne campagne, elle ne fait que démarrer. Certaines parcelles sont belles et d’autres le sont moins. J’espère que ce sera une bonne campagne et qu’on fera une bonne récolte".
La réouverture de l’usine a nécessité 36 000 heures de maintenance depuis le mois de janvier pour que tout soit prêt ce lundi matin. "Nous avons fait un essaie canne la semaine dernière, il s’est bien passé. On a pu broyer et fabriquer du sirop avec l’équivalent de 900 tonnes de cannes", indique Jean-Pierre Desaix, directeur de la sucrerie.
La récolte 2024 est estimée à 685 000 tonnes soit un peu plus que l’année dernière. Une quantité cependant en dessous des attentes. Cela peut notamment s’expliquer par le passage du cyclone Belal et une météo capricieuse. "Belal a fortement impacté l’île et la canne. Candice a fortement impacté le sud. Les tonnages sont un peu en retrait par rapport à ce qu’on attendait", explique Florent Thibault, directeur agricole TEREOS Océan Indien.
La campagne sucrière est désormais lancée sur toute l’île. Elle devrait prendre fin au mois de décembre. À l’usine du Gol, pas moins de 1 550 planteurs sont attendus pour livrer leurs récoltes.
