Ce vendredi 19 août marque le quatrième jour de grève des employés de Téréos, à l’usine de Bois-Rouge. Ces derniers déplorent le management dépassé de la société et dénoncent l’agression verbale d’un cadre envers l’un des leurs. Cette mobilisation n’est pas sans impact sur la campagne sucrière.
Depuis quatre jours, les employés de l’usine de Bois-Rouge se sont mobilisés après qu’un cadre de Téréos ait eu des propos injurieux envers l’un des leurs. Ils dénoncent également le management dépassé de la société. L’intersyndical fait savoir que la société a proposé de former de nouveau le cadre concerné. Une proposition insatisfaisante pour les employés qui réclament désormais une prime de 1000 euros.
En attendant qu’un accord soit trouvé entre la société et ses employés, la mobilisation se poursuit.
Le débrayage qui dure depuis quatre jours ralentit la campagne sucrière qui a lieu en ce moment. En effet, ce seraient environ 5000 tonnes de cannes livrées qui seraient en attente de traitement, à l’usine de Bois-Rouge.
Avec la crise canne qui a eu lieu dans un contexte de signature de la nouvelle convention, cette campagne sucrière avait déjà démarré avec du retard. "Aujourd’hui, le retard estimé est de 50%. On aurait dû livrer moitié plus de cannes. Avec une semaine de retard supplémentaire, due à cette négociation au sein de Téréos, les choses se compliquent", déplore Bruno Robert, premier vice-président de la Chambre d’Agriculture de La Réunion. Il évoque une crainte de ne pas finir la campagne sucrière à temps. De plus, ce retard impacte directement les planteurs, car leurs cannes non livrées sèchent au champ, en attendant.
La Chambre d’Agriculture souhaite donc que Téréos règle rapidement ce problème interne et leur demande de trouver un terrain d’entente avec leurs employés.
À cela s’ajoutent les préoccupations des agriculteurs face à l’impact de la crise ukrainienne sur leurs activités : "Une tonne d’engrais, on l’achetait à 600 euros, aujourd’hui elle vaut 1600 euros. On est dans le flou total. Il y a des dispositifs qui ont été mis en place, mais ils ne rassurent pas les agriculteurs", fait savoir Bruno Robert.