Cette année encore, de nombreux mots ont fait leur entrée dans le dictionnaire. Profondément à l’image des temps qui courent, des termes liés à la crise sanitaire ont été ajoutés, mais ce n’est pas tout ! Des expressions sur la société du numérique, ou encore sur l’identité de genre ont-elles-aussi été ajoutées. Explications sur ce qu’ils révèlent de la société française en 2021.
Le ou la « covid » est un néologisme qui a pris sa place dans le vocabulaire de tous les jours. Parler du coronavirus est devenu égal à parler de la pluie et du beau temps. Mais qu’est ce terme signifie réellement ?
Dans la nouvelle édition 2021 du Petit Robert, on apprend que le terme "covid" est une abréviation de l’anglais "coronavirus disease". Seul le "co" de "corona", qui désigne la famille du virus, le "v" de virus, et le "d"de "disease", ont été conservés pour former l’abréviation.
Le Robert a aussi accueilli les néologismes "déconfiner" et "déconfinement", à la différence du Larousse qui n’a pas souhaité les inclure. Des expressions inédites, qui découlent directement de la crise, sont maintenant répertoriées. C’est le cas de "mesure barrière", "patient zéro", " distanciation sociale ", " immunité collective" etc… Preuve en est, que la société française a subi une importante crise sanitaire à tel point que le langage s’est adapté.
Du côté des mœurs, de nombreux termes font état de l’évolution rapide de notre société. La " marche des fiertés " par exemple est une francisation de la " gay pride ". Les relations sexuelles et amoureuses, elles aussi, deviennent multiples avec l’introduction de termes comme " polyamour " – soit, une orientation et une éthique des relations amoureuses où les partenaires sont en relation amoureuse avec plus d’une personne, avec le consentement éclairé de toutes les personnes concernées – ou encore de " pansexuel " caractérisant les individus qui peuvent être attirés, sentimentalement ou sexuellement, par un individu de n’importe quel sexe ou genre.
Le mot-valise « sexto », introduit cette année, est également notable. Il s’agit d’un « texto à caractère sexuel », signe aussi d’une société de plus en plus numérique.
Le Petit Robert a fait le choix d’intégrer de nombreux anglicismes tels que le : "cloud ", "blacklister", "spammer", "story". Les équipes sont souvent encouragées à "brainstormer" pour chercher des idées. Le travail à la maison où "télétravail" est devenu la norme depuis un an maintenant, même s’il a aussi largement été décrié. Le "cloud" n’est autre que l’ "ensemble des serveurs distants proposant des services accessibles par le réseau Internet". Le plus souvent, on y stocke des photos !
Alain Rey, rend finalement honneur à la langue française :" Loin d’être restée confinée, la langue française telle que la présente ce dictionnaire manifeste sa vitalité, sa force d’expansion, son ouverture et, pour employer un mot à la mode, sa résilience cette année. Malgré les circonstances, nous vous convions à cette fête des mots que le Petit Robert a partagée l’an dernier avec Riad Sattouf. Cette année, confinement exige, l’invité d’honneur est tout simplement la langue française d’aujourd’hui. "