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12 jours après le passage du cyclone Garance sur La Réunion, l’arrêté portant reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle a été publié mercredi dernier dans le Journal Officiel. Seules deux communes ont obtenu la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour « vents cycloniques ». Un fait qui fait réagir les maires dont le président de l’association de la Réunion et maire de Petite-Ile, Serge Hoareau qui demande une révision de cet arrêté afin de prendre en compte la réalité des situations.
Le communiqué du président de l’association des Maires de la Réunion :
L’arrêté du 7 mars 2025 portant reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle suite au passage du cyclone Garance sur La Réunion a été publié ce mercredi 12 mars au Journal Officiel. À sa lecture, j’ai été totalement stupéfait et déçu de constater que toutes les communes lourdement impactées n’étaient pas logées à la même enseigne.
En effet, sur les 24 communes que comptent notre île, et qui ont toutes subies d’importants dégâts dus au passage de Garance, seules deux communes ont obtenu la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour « vents cycloniques » (Sainte-Marie et Sainte-Rose).
Parallèlement, 22 ont obtenu la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour « inondations et coulées de boue », laissant Saint-Pierre et Saint-Philippe sur le bord du chemin.
En tant que Président de l’Association des Maires du Département de La Réunion, et à ce titre représentant des intérêts des 24 communes de notre île, je ne peux décemment pas laisser passer une telle iniquité.
Comment peut-on justifier un tel arrêté alors que des communes, notamment dans l’Est de l’île, sont totalement sinistrées après avoir subi des vents cycloniques supérieurs à 200km/h ? Comment peut-on expliquer à des familles qui ont déjà tout perdu qu’elles ne pourront pas se tourner vers l’État pour se faire indemniser et qu’elles vont devoir s’engager dans des procédures complexes et incertaines avec leurs assureurs et probablement leurs constructeurs ?
Aussi, je demande une révision de cet arrêté afin de prendre en compte la réalité des situations, et la prise d’un arrêté complémentaire sur la base des données qui doivent être remontées par Météo France, notamment sur la puissance des vents cycloniques.
Je vais adresser dans les meilleurs délais un courrier aux ministres concernés en les appelant à faire preuve d’autorité et de responsabilité afin de mettre fin à cette injustice.
Le communiqué de la mairie de Saint-André :
Saint-André a été soufflé par les vents violents et l’arrêté de catastrophe naturelle ne le en prend pas compte, que devons-nous comprendre ? « Cette situation est inacceptable, Joé Bédier »
L’arrêté de catastrophe naturelle publié ce mercredi 12 mars au Journal Officiel reconnaît que la commune de Saint-André a été impactée par plusieurs phénomènes naturels, notamment les inondations, les coulées de boue et les chocs mécaniques liés à la houle cyclonique. Toutefois, cet acte administratif stratégique omet de prendre en compte un élément déterminant : les vents cycloniques exceptionnels qui ont pourtant dépassé les 200 km/h et causé des dégâts matériels considérables dans notre commune.
Le Maire de Saint-André, Joé Bédier, exprime son indignation face à cette situation inacceptable. « Il est incompréhensible que cet arrêté ne prenne pas en compte les destructions causées par ces vents extrêmes, alors que plus d’une centaine de familles ont vu leurs toitures arrachées et leurs habitations détruites par la violence des rafales et les débris projetés ». Comment expliquer aux sinistrés de Saint-André que l’État reconnaît certains phénomènes naturels mais refuse d’inclure les vents cycloniques dans le périmètre de la catastrophe naturelle ? Cette omission prive de nombreux foyers de la possibilité de bénéficier des indemnisations et des dispositifs d’accompagnement nécessaires pour reconstruire rapidement leurs vies. Il est également préoccupant de constater que l’absence de mesures fiables de Météo France dans certaines zones sinistrées, faute d’équipements suffisants certainement. Cela pourrait expliquer cette lacune dans l’arrêté. Cette carence technique ne doit pas pénaliser les sinistrés qui subissent déjà les conséquences directes du cyclone.
Face à cette injustice, le Maire de Saint-André demande :
• La révision immédiate de l’arrêté de catastrophe naturelle pour intégrer les vents cycloniques comme facteur de destruction à Saint-André.
• La mise en place d’une procédure accélérée pour permettre aux sinistrés de bénéficier rapidement des aides financières et de la prise en charge des dégâts.
• Une réunion d’urgence de l’Association des Maires de La Réunion (AMDR) pour organiser une action concertée auprès de l’État.
• Une interpellation directe du gouvernement afin que cette situation soit corrigée dans les plus brefs délais. Joé Bédier, le fera, si la demande de révision n’est pas entendue. L’exclusion des vents cycloniques dans l’arrêté de catastrophe naturelle est une erreur manifeste qui doit être rectifiée sans délai.
Il est impératif que la réalité du terrain soit reconnue et que les sinistrés de SaintAndré reçoivent la protection et le soutien auxquels ils ont droit.