L’actualité nous amène à parler de l’actualité mahoraise et des conséquences de Chido : jour de deuil national ce lundi, les drapeaux en berne partout en France. Une minute de silence sera également observée à 11h dans les bâtiments et édifices publics pour honorer les victimes. Sous la Ve république, ce n’est que la dixième fois qu’un deuil national est décrété, et la première fois dans le cadre d’une catastrophe naturelle.
Drapeau en berne ce lundi, jour de deuil national, une décision annoncée par Emmanuel Macron lors de sa visite à Mayotte qui intervient peu après le deuil national décrété par l’union des Comores.
Le deuil national, une décision rare sous la Ve république, puisque mise en place uniquement lors de décès de présidents ou d’hommages aux victimes d’attentat. Pour la première fois, elle concerne un événement climatique. À la délégation de la maison de Mayotte, cette décision est vivement critiquée :
“Ils n’ont pas encore pu collecter tous leurs morts donc parler de deuil aujourd’hui, ça me parait prématuré. Il y a des gens qui ne savent même pas si leur famille est en vie ou pas. La recherche des corps définirait par la suite un deuil national, qui a tout son sens, mais peut-être pas forcément aujourd’hui.”
“Je pense qu’il y a d’autres priorités. La première priorité, c’est d’envoyer toute la nourriture aux personnes qui sont sur les territoires parce que lorsqu’on a nos familles, il y en a aussi qui n’arrivent pas à les avoir, c’est surtout qu’ils ont faim et besoin d’eau.”
À La Réunion, plusieurs institutions suivent ce deuil national. Une minute de silence a été observée à 11h au commissariat Malartic ou encore dans un établissement bancaire également implanté à Mayotte.
Le collectif Réunion-Mayotte salue la symbolique et réclame davantage de soutien :
“La priorité, c’est d’abord l’eau potable, l’électricité et la sécurité des Mahorais. Plusieurs dorment encore sans toit”, explique Siti Omar, présidente d’honneur du collectif Réunion-Mayotte (REMA).
Pour rappel, le week-end dernier, un recueillement avait déjà été effectué avec le groupe de dialogue inter-religieux. L’hommage s’était tenu à Champ Fleuri.