Ce lundi a lieu la Journée mondiale sans tabac, intitulée, "S’engager à arrêter". Le tabac, un véritable fléau et une addiction dont les consommateurs ont du mal à se passer.
La pandémie de Covid-19 a conduit des millions de consommateurs de tabac à dire qu’ils voulaient arrêter de fumer.
Cependant, à La Réunion, il y a encore de nombreux fumeurs et la crise sanitaire n’a pas insufflé de baisse de la consommation.
En 2020, la consommation de tabac a cessé de baisser et a même légèrement augmenté.
"Il a été démontré que la COVID et le confinement avait donné un coup d’arrêt à la baisse des fumeurs, avec une ré-augmentation chez les personnes les plus modestes", nous explique le Dr David Mété, chef du service addictologie au CHU de Bellepierre.
Crise sanitaire, stress social… sont des facteurs qui pourraient expliquer ce regain.
En 2020, plus de trois adultes de 18-75 ans sur dix déclaraient fumer au moins occasionnellement (31,8%) et un quart quotidiennement (25,5%), indique l’agence sanitaire.
L’organisme public note une augmentation du tabagisme "parmi le tiers de la population dont les revenus étaient les moins élevés", à 33,3% de fumeurs quotidiens contre 29,8% en 2019.
Cela marque un coup d’arrêt après plusieurs années qui ont vu la proportion de fumeurs reculer de 34,5% à 30,4% entre 2016 et 2019, et les fumeurs quotidiens passer de 29,4% à 24%.
Arrêter de fumer n’est pas chose simple. Cependant, il existe des moyens pour lutter.
"Être accompagné par un professionnel de santé (médecin, sage-femme, infirmière, kinésithérapeute) dans sa démarche augmente les chances d’arrêt avec un traitement qui pourra vous être prescrit (dérivés nicotiniques, varénicline).
Attention aux arnaques qui sont nombreuses : ex. annonces pour la luxothérapie ou autres thérapies farfelues coûteuses (ex.arrêter en 3 séances, etc) qui relèvent de l’escroquerie. Pour les situations les plus compliquées (addiction sévère au tabac, comorbidités, échec, etc) : des consultations spécialisées avec médecins addictologues / tabacologues existent dans les centres et les services d’addictologie.
Il ne faut pas hésiter à renouveler sa démarche de sevrage, à chaque tentative on acquiert de l’expérience", nous explique le spécialiste.
Dans notre département, on déplore près de 600 décès par an à cause du tabac, nous indique le Dr David Mété.
La moitié des fumeurs décèdent du tabac et plusieurs dizaines de milliers d’enfants dans le monde décèdent dans le monde des suites du tabagisme passif.
Toutes les formes de tabac sont nocifs (cigarettes, chicha, cigares, pipe...)