La pêche au requin est désormais suspendue dans la réserve marine. La décision prise par le tribunal administratif est tombée ce mardi 29 mars. L’information a été révélée par nos confrères du JIR. Pour les associations de défense de l’environnement à l’origine de ce référé, cette annonce est un soulagement.
Le tribunal administratif a rendu sa décision ce mardi, la pêche au requin est suspendue dans la réserve marine. Cette décision suspend donc l’arrêté n° 2671 du préfet de La Réunion du 28 décembre 2021 autorisant temporairement les opérations ciblées de prélèvement de requins sur le littoral des communes de Saint-Paul, Trois-Bassins, Saint-Leu et L’Étang Salé pour la période 2022/2024.
Après observation, les agents du centre sécurité requin pouvaient prélever des requins-bouledogues ou des requins-tigres, considérés comme dangereux pour la vie humaine. Huit attaques de requin ont été recensées dans ces zones, ces attaques concernaient essentiellement des surfeurs ou des bodies surfeurs.
Les collectifs de protection de l’environnement dénoncent ces prélèvements, ils seraient, selon eux, dangereux pour la biodiversité. D’après Didier Dérand, porte-parole de l’association sea shepherd France affirme que "la pêche est nocive pour la biodiversité". Elle menacerait donc la protection des espèces telle que le requin marteau halicorne, qui est en voie d’extinction. D’après Didier Dérand à chaque prélèvement se sont en moyenne 10 poissons seraient pêchés, ces prises accessoires sont un non-sens écologique pour les associations.
L’audience c’était tenu le 17 mars dernier, le juge des référés a donc donné gain de cause aux défenseurs de l’environnement. Didier Dérand assène que "l’État peut faire ce qu’il veut". À travers cette phrase, l’homme fait référence à la consultation publique obligatoire dans le cadre de la publication d’un tel arrêté. La préfecture n’aurait pas tenu compte des résultats, sur 751 avis récoltés 83% des personnes s’étaient positionnées contre le prélèvement.
Cette victoire est cependant en demie teinte, car cette suspension ne veut pas dire interdiction, cette bataille juridique n’est donc pas encore terminée.