« Inciter fortement les propriétaires à louer leur résidence secondaire », à l’instar de la ville de La Possession, voici la réponse de la municipalité de Saint-Paul à la pression immobilière.
Le conseil municipal de Saint-Paul a eu lieu ce jeudi 28 septembre. Parmi les nombreuses propositions à voter, un sujet qui fera polémique : la majoration de la taxe sur les résidences secondaire.
La lutte contre les logements vacants dans les zones de tension immobilière, à l’instar des villes de la côte ouest de la Réunion, est un problème récurrent. Pour y remédier, la municipalité de Saint-Paul vient de voter la majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires de 24 à 36%.
Afin de d’inciter fortement les propriétaires à louer ou même à vendre leur(s) résidence(s) secondaire(s), Emmanuel Séraphin, le maire de Saint-Paul, vient de faire voter une majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, seulement concernant celles dont les locaux sont meublés.
Voici ce qu’a communiqué la ville à la fin du conseil municipal :
« Avec 4 352 personnes en demande de logement à Saint-Paul et 10 268 personnes sur le Territoire de l’Ouest, la Ville se doit d’utiliser tous les leviers à sa disposition pour faciliter l’accessibilité au logement pour tous. D’autant plus que Saint-Paul vient d’être classée en zone tendue, ce qui reflète le fort déséquilibre qui existe entre l’offre et la demande de logements.
Pour toutes ces raisons, la taxe d’habitation sur les résidences secondaires dont les locaux sont meublés sera majorée. L’objectif étant d’augmenter l’offre de logements et d’inciter les propriétaires à remettre sur le marché de la location longue durée, les 2 314 résidences secondaires que comptent actuellement le territoire. »
Côté opposition, l’annonce ne passe pas : "C’est encore les habitans de Saint-Gilles qui deviennent les vaches à lait", "C’est un discours qui ressemble à : il faut faire payer les riches", "les loyers, déjà trop chers, vont exploser"...
Le logement étant déjà un sujet très sensible à Saint-Paul, cette augmentation de taxe n’apaisera sûrement pas les les relations entre propriétaires et locataires.