Coraux et poissons peuvent payer les conséquences de l’usage de crème solaire pour la protection de la peau. De nombreux territoires interdisent certains composants et n’acceptent que les crèmes respectueuses de l’environnement. Bientôt à La Réunion ?
Un geste régulièrement pratiqué lorsque l’on est à la plage ou dans les Hauts : appliquer de la crème solaire. Si certains produits protègent des coups de soleil, une partie d’entre eux seraient néfastes pour les coraux. Sur la plage de l’Hermitage, nombreux sont ceux qui ignorent les dangers.
"Je ne suis pas au courant. On va en pharmacie et nous sommes conseillés. J’y vais surtout pour ma peau"
"Je ne fais pas tellement attention plus la peau et l’indice UV"
"Mi sava en pharmacie et mi prend le meilleur pour protéger les enfants et les coraux, lé important"
Protection solaire : quels risques ?
Pour les fabricants de protections solaires, généralement vendues en pharmacie, cette question environnementale est devenue un argument commercial. À chaque marque son logo, difficile de s’y retrouver.
"Ce sont des logos qui vont être différents, spécifiques à chaque laboratoires qui ont fait des études particulières pour montrer que leur crème ne va pas être nocive à une certaine concentration sur l’océan", explique Cécile Techer, pharmacienne.
Selon une récente étude, ¼ de la crème solaire appliquée sur la peau se dissout dans l’eau au bout de quelques minutes de baignade. Conséquences, ces filtres UV dans le lagon seraient en partie responsable du blanchiment et de la mort des coraux.
"Ces études sont à prendre avec précaution, c’est difficile d’étendre les résultats obtenus dans un en laboratoire dans un aquarium à ce qui se passe dans la nature, que de réglementer sur les crèmes solaires, qui à l’échelle de nos récifs réunionnais, des impacts moins importants que des pollutions qui viennent de la terre", relativise Lucie Penin, scientifique spécialiste des coraux.