La carcasse de l’ULM qui s’est crashé hier dans la forêt de Bélouve se trouve toujours sur le flanc du Piton Mazerin. Une enquête judiciaire est en cours. Les corps des victimes seront autopsiés.
C’est à 400 mètres d’altitude, au niveau du plateau de Bélouve que l’ULM piloté par Pierre Capdordy s’est crashé hier. L’appareil accidenté est entier. Seul son nez et son aile gauche ont été endommagés.
Un crash et un bilan très lourd. Mardi 17 septembre, Pierre Capdordy, pilote émérite de 37 ans et père de deux enfants a perdu la vie. La touriste qu’il transportait, Emilie, a elle aussi péri.
C’est aux environs de 7h30 que l’ultra-léger motorisé a pris son envol hier, depuis la base de la compagnie Félix ULM située à Cambaie. Trou de fer, Volcan, Piton des Neiges... Le pilote et sa passagère sont passés près de ces sites naturels avant de se diriger vers le Piton Mazerin.
C’est à ce moment que le drame s’est produit. L’ULM a piqué du nez est s’est écrasé contre la falaise. Pour l’heure, aucune explication claire à ce drame. Invité d’Antenne Réunion radio ce mercredi, le spécialiste de l’aviation Christian Lariche a exclu la panne moteur, évoquant plutôt la météo et le vent d’Est puissant qui a balayé l’île hier matin.
L’alerte donnée par le co-gérant du gîte de Bélouve Jean-Bernard Vitry, les secours ont entamé des recherches. Moyens terrestres, aériens : un important dispositif de gendarmerie a été mobilisé pour retrouver les deux occupants de l’ULM. Compte tenu de la couverture nuageuse, les opérations ont été très compliquées.
Au final, deux secouristes ont été hélitreuillés. Aux environs de 11h30, la carcasse de l’aéronef a été localisée. Les corps des deux victimes ont été remontés et évacués vers la morgue du CHU Félix Guyon.
Une enquête judiciaire est diligentée, sous la direction du Procureur de La République du Tribunal de Grande Instance de Saint-Denis. Une autopsie doit être pratiquée sur les corps du pilote et de sa passagère décédés. Les enquêteurs de la gendarmerie des transports aériens poursuivent leurs investigations afin d’établir les causes exactes de ce drame aérien, le septième en l’espace de cinq ans à La Réunion.