Samantha*, métropolitaine, est arrivée à La Réunion il y a de cela plusieurs jours. Mais pour venir, elle a dû faire preuve de ruse et falsifier des documents.
"Pour venir à La Réunion j’ai dû frauder. Comme je viens de métropole j’ai dû falsifier des documents pour venir car je n’avais pas de motifs impérieux."
"Les étapes pour moi avant c’était de faire le test PCR avant le départ, négatif bien évidemment. Et ensuite fallait un motif impérieux. J’ai pris une attestation d’emploi que j’ai faite.
Ce n’est pas compliqué, il suffit de prendre le logo de l’entreprise locale, les noms et faire une signature et la date."
"Arrivée à l’aéroport on m’a juste demandé le test PCR négatif. J’ai ensuite fait l’enregistrement. On m’a demandé l’attestation de déplacement et rien d’autre. Ensuite j’ai franchi les contrôles jusqu’au contrôle de police où là seulement on m’a demandé le justificatif de motif impérieux.
Je pensais que cela serait plus compliqué mais après j’ai pris mes bagages et je suis partie."
Alors que Samantha allait respecter sa septaine, son nouvel employeur lui a demandé de venir travailler.
"On m’a dit cette septaine est morale et civique et ça nous arrangerait que vous veniez dès demain. Je suis venue pour travailler."
Les motifs impérieux sont mis en place à La Réunion depuis le 28 janvier. Montant de l’amende pour les fraudeurs, 135 euros.
Si le justificatif du motif impérieux présenté pour l’embarquement est falsifié, cela constitue un délit de "faux et usage de faux en écriture privée". Cela peut coûter très cher : jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende.
Covid-19 : pour quels motifs impérieux peut-on voyager ?
*son prénom a été modifié