La Réunion entame son 22e jour de confinement ce mardi. Une mesure qui impacte fortement les entreprises. Un point est effectué à la Préfecture.
Alors que l’épidémie de coronavirus continue de s’étendre à La Réunion, de nombreuses entreprises sont à l’arrêt.
Pour faire le point sur le volet économique de la crise sanitaire, les autorités s’expriment.
Jacques Billant, préfet de La Réunion, Didier Robert, président du Conseil régional, et Cyrille Melchior, président du Conseil départemental font le point sur les mesures économiques mises en œuvre à La Réunion pour soutenir les entreprises impactées par la crise sanitaire.
"La baisse du nombre de cas ne doit pas conduire à un relâchement", souligne le Préfet.
A La Réunion, un tiers des entreprises ont mobilisé ce dispositif de chômage partiel pour près de 50 000 de salariés du privé.
- Report des cotisations sociales et fiscales en avril, soit la préservation d’un montant de 30 millions d’euros pour les entreprises réunionnaises
- Pour les indépendants, les cotisations ne seront pas prélevées en avril.
- Décalage de 6 mois du prêt professionnel des entreprises
Sont concernées, les petites entreprises, les indépendants, les professions libérales.
Pour bénéficier de cette aide, il faut se rendre sur son espace particulier du site des Impôts.
3e volet : obtenir une trésorerie nouvelle pour faire face aux charges fixes résiduelles et préparer la sortie de crise.
"Une réflexion est menée pour l’accompagnement en haut de bilan des entreprises réunionnaises."
"Nous souhaitons mettre un plan Orsec pour sauvegarder et relancer l’économie. Un travail de coordination entre la Préfecture, la Région et le Département."
"Je suis convaincu que la culture réunionnaise et ses valeurs de solidarité seront déterminantes dans la gestion et la sortie de crise."
"C’est une période difficile mais essentielle", explique Didier Robert. "Il y a des gestes de solidarité exceptionnels. Cette solidarité doit se retrouver dans l’action publique."
"Nous devons anticiper et nous devons plus que jamais être dans l’action collective et mettre en place toute une série de mesures qui viennent en complément."
"Il faut d’abord répondre à l’urgence et tout mettre en œuvre pour accompagner du mieux possible les entreprises. C’est-à-dire, la trésorerie, le paiement des salaires et des loyers."
- 20 millions d’euros pour les entreprises de moins de 20 salariés.
- 10 millions d’euros pour une aide d’urgence pour accompagner les trésoreries.
- 20 à 25 millions d’euros pour réfléchir à un fonds de roulement et d’investissement.
Un pacte de solidarité de près de 41 millions d’euros
"Aux côtés de l’État comme de la Région, le Département est mobilisé dans ses compétences propres qu’est l’action sociale", souligne Cyrille Melchior.
Le Département met en place un pacte de solidarité de près de 41 millions d’euros. "Il faut que les personnes les plus fragiles puissent vivre dans des conditions convenables."
Le Département vient également en aide aux agriculteurs. "Les agriculteurs produisent de la richesse sur le territoire."
"Nous avons passé commande de 15 000 colis d’une valeur de 2 millions d’euros pour permettre aux agriculteurs d’écouler leur production."
"Il faut avoir plus de production locale. Il faut prendre en considération ce qui se passe pour préparer la sortie de crise."
La Région souhaite que la Réunion soit moins dépendante de l’importation. "Il faut tirer du positif de cette crise, pour penser aux générations futures."
Les personnels libéraux dépensent chaque jour pour des masques. Le Département les accompagne et prévoit 170 euros par travailleur à domicile ou social.
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