Ce mardi 6 avril, La Réunion est passée dans une nouvelle phase face au Covid. Une phase où les bars et restaurants sont fermés pour une période de 15 jours. Des fermetures qui impactent également le secteur hôtelier.
Fermer ou pas… ? Telle est la question que peuvent se poser certains professionnels de l’hôtellerie en cette période où les clients ne peuvent accéder aux restaurants.
En ce début de semaine en tout cas, tous se mobilisent pour garder la tête haute.
Covid-19 : La Réunion soumise à de nouvelles restrictions pour 15 jours
Pas de touristes, pas de vacances, pas non plus de restaurants… le mois d’avril s’annonce d’ores et déjà très difficile pour les professionnels de l’hôtellerie. Et ce, avec ou sans mesures.
"Avec ces mesures c’est encore plus dur", explique Christian Wolff, président de l’Union des Hôteliers Restaurateurs (UHR).
Pour pallier l’absence de restaurants, les hôtels proposent donc le room service ou la possibilité au client de se faire livrer en chambre.
Mais ce n’est pas pareil. "Dans la plupart des hôtels, le service principal c’est le petit-déjeuner et le dîner. Les gens viennent pour le plaisir de déguster de bonnes choses. Ce n’est pas pareil que de manger dans une chambre."
"On se dit que cette mesure aurait pu être pire mais les restaurants ne sont pas la première cause de clusters à La Réunion.
On a pris et formé de gens, investi dans le QR Code, les produits et cela ne suffit jamais, on ferme de nouveau", se décourage le président de l’UHR.
Ce qu’attendent ou plutôt espèrent les hôteliers, c’est la venue d’une clientèle locale le week-end pour faire face.
"Le seul espoir que l’on a c’est qu’avec ces efforts cela ne dure que 15 jours."
Si avec les vacances et les mesures plus allégées, les hôtels avaient pu essayer de limiter la casse, avec les nouvelles mesures de restrictions, certains s’attendent à plus de 60 voire 70 % de baisse de leur activité.
Un véritable coup dur pour la profession.
Si la majorité des établissements ont fait le choix de rester ouverts, d’autres ont décidé de fermer leurs portes le temps que les mesures se passent.
C’est le cas notamment de l’hôtel Les Floralises et Le Palm. D’autres devrait faire le choix de n’ouvrir qu’en semaine comme L’Akoya, Le vieux Cep et Le Kerveguen. Le Lux devrait lui réduire son nombre de chambres pour s’adapter à un service en chambre, nous explique Patrick Serveaux.